Redonner du panache et de l’efficacité à l’attaque briviste qui est apparue trop souvent empruntée ces dernières saisons à part, peut-être, sur les ballons de récupération. Telle est la mission à laquelle s’est attelé l’ex entraîneur castrais David Darricarrère.
« Ma philosophie est de tenir le ballon et d’être efficace. Surtout, que les garçons se lâchent, prennent des initiatives. Je suis là pour leur donner des outils, que ce soit sur le plan mental, physique ou technique. S’ils veulent prendre du plaisir, il faut travailler. Le plaisir, ce n’est pas seulement les jours de match, c’est aussi à l’entraînement », pose le technicien qui a retrouvé à Brive Pierre-Henry Broncan et Joe Worsley avec lesquels il avait travaillé à Castres, quand le CO s’était hissé en finale du Top 14, il y a 2 ans.
« On se connaît, on partage la même vision des choses. On a la même exigence, que ce soit entre nous ou vis-à-vis du projet » résume David Darricarrère selon lequel Brive et Castres « se ressemblent dans l’engouement qu’ils suscitent sur leur territoire ».
Une philosophie plutôt qu’une méthodeQuant à savoir si la méthode employée par le trio à Castres est transposable à Brive, l’ancien demi d’ouverture coupe court : « Il n’y a pas une méthode, mais une philosophie. Les méthodes, il faut les adapter par rapport au club, aux joueurs et au niveau auquel on évolue ».
Son club, c’est désormais Brive, « un historique du rugby français. » Les joueurs, il est en train d’apprendre à les connaître « à travers des entretiens individuels ». Le niveau, ce sera la Pro D2, qu’il a déjà connue quand il entraînait du côté de Dax et Biarritz. « Mais elle a bien changé depuis cette époque : Ce championnat a évolué dans le bon sens. Son niveau a augmenté et du coup il est bien plus médiatisé qu’auparavant ».
Pour David Darricarrère, « le CAB s’est donné les moyens d’avoir une équipe compétitive. A nous maintenant de travailler pour avoir les meilleurs résultats possibles. La construction de l’équipe correspond à ce que j’attendais. Il y avait déjà des joueurs de grande qualité dans cet effectif et je pense qu’on a rajouté encore de la qualité » souffle Darricarrère qui aura une attention toute particulière pour les jeunes talents brivistes.
D’abord cadrer les choses« Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir des générations de jeunes joueurs qui montent, des jeunes à gros potentiel. J’aime transmettre ma passion pour les faire arriver à leur meilleur niveau », insiste celui qui a entraîné la ligne arrière de l’équipe de France U20 championne du monde en 2018.
« Quasiment aucun des joueurs de l’équipe de France U 20 que j’entraînais n’avait un rôle en club comme l’ont aujourd’hui à Brive Léo Carbonneau ou Mathis Ferté. Romain Ntamack avait fait une ou deux apparitions avec Toulouse, mais c’était sporadique. Le titre de 2018 a ouvert les yeux à pas mal de managers, présidents, entraîneurs, sur le niveau de ces jeunes qui, à 20 ans, peuvent prétendre jouer en professionnel. Leur nombre a explosé après. Tant mieux pour le rugby français. »
A moins d’un mois du premier match, David Darricarrère juge que « les garçons sont très investis. Ils comprennent petit à petit ce que je veux. On est beaucoup sur la transmission, les structures. On appuiera après sur la prise d’initiative, sur le jeu debout. D’abord on cadre les choses pour que les joueurs puissent se lâcher. »
Pascal Goumy
