Ligne P du transilien, arrêt Vaires-Torcy, au départ de la gare de l’Est. C’est par ce moyen que les touristes venus assister aux Jeux olympiques débarquent à Vaires-sur-Marne, commune paisible d’Île-de-France, à 22 km de Paris, qui accueille les épreuves de canoë-kayak et d’aviron.
À la sortie du quai, une boulangerie attire notre attention. Au vu du prix très élevé de la nourriture sur les sites olympiques, nous faisons le choix de nous y arrêter pour acheter notre déjeuner. Visiblement, nous ne sommes pas les seuls. La queue débute en dehors de la boutique et il n’est qu’11 heures un dimanche matin. "On n’arrête pas, je suis usée. Mais je ne vais pas m’en plaindre", confie l’une des vendeuses.
Dans la file d’attente, une habitante à l’année se réjouit de voir tout ce monde chez elle. "Nous sommes une ville de 14.000 habitants et en ce moment, il y a 25.000 personnes en plus chaque jour. Au début, il y avait un peu d’angoisse, mais tout se passe bien finalement. Il y a une bonne ambiance et les gens sont de bonne humeur."
"Même les flics sont sympas"Un peu plus loin, sur notre route pour rallier le stade nautique, nous surprenons une conversation entre trois retraités. Ils évoquent justement la présence des JO là où ils ont grandi et vieilli. Eux aussi sont ravis. "Ils nous avaient un peu fait peur, on pensait qu’on ne pourrait plus sortir de chez nous. Il y a beaucoup de gens qui sont partis en vacances pour éviter ça. Au final, ce n’est pas du tout le cas, il y a même une super ambiance. Même les flics sont sympas", sourit l’un d’eux. "Moi, le soir, quand je ferme mes volets, les touristes me disent 'hello, hello' alors, je fais comme eux 'hello, hello'", rigole-t-il en agitant la main. "Notre ville passe dans Le Monde. Maintenant, Vaires-sur-Marne, c’est connu mondialement", finit par lâcher la troisième.
Vraisemblablement, les JO font l’unanimité dans la ville où est enterré l’ancien champion du monde de boxe, Georges Carpentier.
Martin Lhôte