La tradition du feu est fermement ancrée à Souvigny. Ceux et celles qui savent apprennent à ceux et celles qui sont motivées pour progresser, même aux minots. Rencontres, passion, entraînements (beaucoup) et puis… passer « pro » ! C’est l’histoire de Familia Inflama.
Les médiévoles nous l’avaient scandé jeudi, lors du montage de la foire. L’association de jonglage de Durmignat (limite Puy-de-Dôme/Allier) le redit avec passion : « On est une famille ! Et elle est née à Souvigny ». Il y a un an, l’association, qui veut aussi proposer des animations jeune public, des ateliers d’apprentissage et des déambulations, a créé officiellement la troupe Familia Inflama.
« Souvigny a changé nos vies ! » Familia Inflama. Photo Corentin GaraultEpées enflammées, bolas, bâtons de feu, main de feu, cages étincelantes. Batailles, danses, embrassades… Son spectacle, créé spécialement pour la foire, sur une musique offerte par les musiciens de Tempradura, a débuté la série nocturne des shows enflammés, ce week-end à Souvigny.
Aucun des membres de la « Familia » n’est inconnu pour un habitué de la foire. Leurs liens se sont soudés dans la grande marmite bouillonnante du festival depuis des années : « On le dit souvent mais c’est si vrai, Souvigny a changé nos vies ! »
Yaël et Tim, 16 ans tous les deux et très prometteursJulie, danseuse et jongleuse depuis plus de vingt ans, potière depuis douze ans (elle a toujours un stand à la foire, tenu par son homme).Julie. Photo Corentin GaraultSon fils Yaël, dreadlocks blondes et énergie brute, fait tourner très vite ses bâtons. Tim, svelte acrobate et habile jongleur, « frère d’adoption » de Yaël. Le premier a commencé le feu à 7 ans ; l’autre à 11. Les deux garçons ont 16 ans désormais et déjà un solide savoir-faire. Le duo est, en plus, bénévole au stand de la « soupe des gueux ».
Yaël et Tim, Photo Corentin Garault
Et puis les « grandes sœurs » : Alaya, Bourbonnaise, médiévole investie, coordinatrice des bénévoles qui font du feu le soir à la foire et qui tourne (quand elle n’est pas à Souvigny) avec les troupes Opale de lune (Paris) et Free vortex (Nevers).
Alaya et Jorane. Photo Corentin Garault
Jorane, qui était venue du Sud avec le fakir en 2013, assistante et danseuses de feu, et qui n’est jamais vraiment repartie. Bénévole aussi au fil des ans.La tribu fait découvrir son univers ce dimanche et ce lundi, 22 h 30, puis à partir de 23 h 30 lors du bœuf avec les « médiévoles de feu ».
Les Zoolians !Mardi 6 et mercredi 7, deux jours d’exception dans ce programme tout chaud avec le spectacle, de 22 heures à 23 h 30, aux Jardins du prieuré de la compagnie Les Zoolians, qui, elle aussi, a fait ses armes à Souvigny. Payant ; réservations en ligne sur souvigny.com (de 6 à 10,5 € ; gratuit pour les moins de 6 ans) ou paiement sur place.
Quoi qu’il en soit, à 23 h 30 et jusqu’à minuit et demi, une heure, il y a aura toujours des passionnés du feu devant le parvis de la prieurale tous les soirs jusqu’à samedi.Les "médiévoles de feu" se produisent à partir de 23 h 30. Photo Corentin Garault
Retour de Malatitsch, bluffante troupe portugaiseJeudi, vendredi et samedi retour des shows devant l’église à 22 h 30 avec Malatitsch, troupe portugaise enivrante et adoptée en 2023, qui mêle brasiers, acrobaties, musique et danse.Dimanche soir, après un grand bal de clôture, à 22 heures, gros bœuf de feu animé par les troupes Les Goliards et Lames d’Histoire. Départ d’une procession, de la Taverne des Chats Noirs et final à l’Auberge des 3 marmites avec les Tritons Ripailleurs.
Mathilde Duchatelle
Photos : Corentin Garault
