La Puydômoise Eve Planeix entre en compétition ce lundi 5 août dans l’épreuve par équipes de natation artistique des Jeux olympiques (19 h 30). Elle ne doublera pas avec le duo comme prévu initialement, en raison d’une blessure qui a perturbé sa préparation.
Large sourire et joie d’être ici. La nageuse originaire de Cébazat, Eve Planeix (23 ans), semblait enjouée en conférence de presse samedi. Elle a expliqué avoir "hâte" d’entrer en compétition, ce lundi 5 août (19 h 30).
Même lorsque l’on a évoqué sa préparation, perturbée par une blessure au poignet, qui l’a obligée à se retirer de l’épreuve en duo pour se concentrer sur celle par équipes, cela n’a pas cassé l’ambiance.
"Elle est apparue deux semaines après le Test Event, fin mai. Sur un porté où j’étais en équilibre sur un bras. Il y a eu une rotation et en fait, elle ne s’est pas faite en même temps entre la fille qui me portait en dessous et moi", raconte-t-elle. Les "grosses douleurs" qui ont suivi l’ont obligé à "un arrêt partiel" de sa pratique et l’ont poussé à une réflexion sur son programme durant les JO. "Je n’ai jamais connu un retour aussi dur", écrivait-elle sur ses réseaux sociaux.
Voir cette publication sur InstagramDepuis deux ans, elle préparait l’épreuve en duo avec Anastasya Bayandina et devait ainsi doubler avec celle par équipes. Mais en réduisant sa charge d’entraînement à cause de cette blessure, faire les deux est devenu plus compliqué. "On a dû avoir une réflexion sur cette fragilité, pour que ça ne la pénalise pas et que ça ne pénalise pas la performance de l’équipe. Ça nous a amenés à ce qu’elle ne soit plus dans le duo, parce que la charge était trop importante. Le choix que nous avons fait est vraiment bon pour elle et pour l’équipe", explique l’entraîneure en chef des Bleues, Julie Fabre.
La Puydômoise, qui avait manqué les Jeux de Tokyo en 2021 en raison d’une commotion cérébrale, a dû faire le deuil du duo, avant d’annoncer la nouvelle sur son compte Instagram, le 15 juillet. "Ça fait deux ans qu’on s’entraînait avec Anastasia sur cette épreuve et ce sont des années de travail, des heures d’entraînement… Ce que je voulais, c’était nager dans toutes les épreuves", a-t-elle confié samedi.
"Je ne veux pas nager pour nager, mais pour performer"Toutefois, elle est désormais en paix avec ce choix. "Je ne veux pas nager pour nager, mais pour performer. Alors ce n’est pas facile, mais il a fallu faire un choix pour que mon corps suive jusqu’au bout et m’assure de nager aux JO, pour préserver l’équipe et réaliser mon rêve, mon objectif", a-t-elle écrit lors de l’officialisation.
Elle est maintenant focalisée sur l’épreuve par équipes. Eve Planeix souhaite rentrer dans le Puy-de-Dôme avec une médaille, même si la compétition s’annonce très dense. "Huit équipes sur dix peuvent prétendre au podium", annonce Julie Fabre. "La moindre petite erreur est fatale, pour n’importe quelle équipe. On peut être première comme descendre très bas tout de suite. Il y a du stress, mais on sait ce qu’on fait et pourquoi on le fait. Il va falloir qu’on y aille avec la rage et sans se poser de question", lance la voltigeuse, avant de réaffirmer clairement son objectif :
"Ce qu’on veut, c'est la médaille, monter sur le podium. On fait tout pour, on ne veut aucun regret. Je crois en nous, on est complètement capables. On est carrément dans le jeu."
Pour y parvenir, l’équipe de France a préparé sa prestation minutieusement et discrètement. "Tout ce que je peux dire, c’est que je pense que vous allez adorer", a prévenu Eve Planeix.
Martin Lhôte
