Massiac. Bassin de l'Alagnon: le SIGAL alerte sur la Minule Tachetée . Les espèces exotiques envahissantes, c’est-à-dire la flore et la faune originaires d’autres continents dont l’introduction en Europe a été engendrée par le biais des activités humaines, sont une réelle menace pour la biodiversité locale, les activités économiques, et parfois même la santé humaine, à l’échelle mondiale, mais aussi pour l’Auvergne.
Parmi elles, la minule tachetée (erythrante guttata), une plante originaire d’Amérique du Nord, a été introduite dans les jardins et s’en est échappée. Elle tend aujourd’hui à coloniser les berges de cours d’eau, fossés et zones humides, qu’elle apprécie particulièrement, notamment sur le secteur de Murat / La Chapelle d’Alagnon, dans le haut du bassin de l’Alagnon.
Lorsqu’elle s’installe durablement sur ces milieux, elle peut perturber la composition des espèces. Elle peut s’étendre très rapidement, et ne laisser aucune place à la végétation locale pour repousser. Pour la reconnaître, voici quelques indices. C’est une plante vivace pouvant mesurer jusqu’à 80 cm. Ses fleurs jaunes sont tachées de pourpre-brun et font entre 3 à 4 cm. La dissémination de cette espèce se fait majoritairement par l’eau - on dit qu’elle est hydrochore - et a tendance à descendre les cours d’eau. Ses belles fleurs jaunes sont tachées de pourpre-brun. On peut la voir fleurir de juin à août.
Cette plante est aujourd’hui en émergence dans la région et il ne faut pas la laisser s’installer. Chaque promeneur qui la découvre peut prendre une photo, et saisir son observation sur le site régional www.eee-auvergnerhonealpes.fr en indiquant son nom ainsi que le lieu exact et la date de l'observation ou encore la transmettre directement au SIGAL à Manon Jozroland (alagnon.chm@orange.fr ou 04.71.23.19.84.)
Et enfin, même si ses fleurs sont belles, il faut éviter de les acheter, de les planter, de les transporter, au risque de la voir déborder de son jardin vers les fossés et cours d’eau voisins.
