"Cette piscine n’est pas profonde", souligne Léon Marchand après son premier titre olympique en 400 quatre nages. Depuis le début des Jeux olympiques, aucun record en natation a été battu. Certains nageurs ont pointé du doigt la profondeur du bassin. Tout juste médaillée de bronze au 400m nage libre, l’Américaine et légende de la natation Katie Ledecky a jugé le bassin "magnifique, mais à taille humaine" avant d’ajouter qu’il "n’est pas très profond. Pas assez". Le nageur espagnol Hugo González s'est aussi permis de commenter sur la profondeur du bassin de la Défense Arena. "Nous savons qu’aujourd’hui, cela ne respecte pas les normes du Mondial Aquatique. Il semble que cela se voit, même si au final, si c’est plus lent, c’est plus lent pour tout le monde, nous sommes sur un pied d’égalité". Mais alors quel est le problème ?
"La profondeur qui est demandée, c’est deux mètres"Lors des dernières éditions olympiques, les piscines bénéficiaient d’une profondeur légèrement inférieure ou supérieure à trois mètres. Pourtant, à Paris, le bassin olympique plafonne à 2m15 de profondeur, soit 80 cm de moins qu’aux Jeux de Tokyo. Pour rappel, cinq records du monde avaient été battus il y a trois ans.
"La profondeur qui est demandée, c’est deux mètres. Si on faisait une piscine plus profonde, on perdrait des places dans le public", se défend Roberto Colletto, PDG de la société italienne Myrtha Pools qui a installé le bassin à la place du terrain de rugby. "Je sais qu’on évoque le fait que si la piscine est plus profonde, les performances sont meilleures. Mais il y a aussi les aspects psychologiques et physiques des nageurs. Du côté technique, il n’y a aucun problème avec la piscine", souligne-t-il sur sur RMC.
"Depuis Pékin 2008, toutes les piscines olympiques étaient restées proches ou supérieures à trois mètres de profondeur. Un bassin plus profond génère moins de vagues à la surface de l’eau, permettant une plus grande constance et une meilleure vitesse.
J.D