Premier site mémoriel de Nouvelle-Aquitaine, Oradour-sur-Glane continue d’attirer des visiteurs toujours plus nombreux. Pour le seul mois de juillet 2024, 48.000 personnes ont visité le village martyr, contre 46.000 à la même époque en 2023, et 44.000 en 2022.
Une montée en puissance qui ne s’explique donc pas seulement par une année symbolique. Car si l’impact médiatique du 80e anniversaire du 10 juin 1944 et du passage d’Emmanuel Macron semble évident, la fréquentation de ce site unique en Europe progresse constamment et a désormais dépassé le niveau d’avant Covid.
24.000 visiteurs au CMOAu-delà des ruines, dont la puissance émotionnelle n’est plus à démontrer, le Centre de la mémoire attire lui aussi de plus en plus de monde. Environ la moitié des visiteurs passe par cette infrastructure unique qui sera entièrement rénovée à partir de 2025. Soit 24.000 visiteurs en juillet 2024, contre 22.000 l’an dernier.
« C’est une constante depuis plusieurs années : un visiteur sur deux passe par nos expositions permanentes », explique Cécile Faure, responsable du service accueil du CMO, qui rappelle que si le passage par le centre est payant, l’accès aux ruines est en revanche totalement gratuit.
Jusqu'à 3.000 entrées par jour en étéAvec entre 250.000 et 300.000 visiteurs par an - et jusqu'à 3.000 entrées par jour en été -, Oradour-sur-Glane n’est pas seulement le site le plus fréquenté de l’ex-Limousin, il est aussi celui qui attire le plus de visiteurs étrangers : 20 % environ, venus principalement de Grande-Bretagne, des Pays-Bas et de Belgique. « Nous accueillons également des Espagnols, des Allemands et des Américains, mais dans de moindres proportions, poursuit Cécile Faure. Quant aux visiteurs français, ils viennent essentiellement de Nouvelle-Aquitaine, des Pays-de-Loire, ainsi que de Bretagne et du Nord, car en été, Oradour est aussi une étape de visite importante sur les trajets nord-sud. »
Une exposition permanente. Le Centre de la mémoire propose, en amont de la visite des ruines, un parcours en cinq étapes replaçant le massacre d’Oradour dans son contexte historique et illustrant un processus, celui de la violence érigée en idéologie."Objets en héritage”. Cette exposition temporaire, ouverte tout l’été, rend un hommage sensible et documenté aux disparus du 10 juin 1944 ainsi qu’à leurs proches. Des objets du quotidien, comme autant de traces de vies suspendues…Des travaux à venir. Le Centre de la mémoire sera fermé de fin 2025 à l’automne 2027, le temps de travaux de rénovation et de conception d’une nouvelle scénographie financés par le Conseil départemental.
Florence Clavaud-Parant