Laëtitia Guapo et l’équipe de France féminine de 3x3 lancent leur aventure olympique face à la Chine, ce mardi soir (21 h 30), 30 juillet, à la Concorde. La fin d’une trop longue attente pour la Puydômoise de La Roche-Blanche. L’heure d’effacer le goût amer de Tokyo.
Comment vous sentez-vous à quelques heures de lancer vos JO ?
On a les crocs, on a faim, on a envie. Il y a un état d’esprit revanchard chez Marie-Eve Paget et moi, mais on est une nouvelle équipe. On a deux nouvelles joueuses qui n’étaient pas à Tokyo. On partage notre expérience avec elles pour les préparer, pouvoir répondre à tout, même à l’inattendu, performer malgré tout. On voit tous les sports qui commencent et au Village olympique c’est galvanisant et motivant. On essaye de garder un maximum d’énergie, de bien dormir aussi.
"On est devenu des expertes de la discipline"Cette année de préparation au 3x3 a fait de vous quelle joueuse ?
On a vécu une année ensemble et je n’ai aucun regret. On a vraiment mis toutes les chances de notre côté. On est devenu des expertes de la discipline. Le 3x3, ce n’est pas le 5x5. C’est génial, encore merci aux instances du basket de nous avoir mis dans les meilleures dispositions possibles. On voit que cela performe au rugby à VII grâce à cette professionnalisation. On espère la même chose pour nous.
Dans quels secteurs avez-vous le plus évolué ?
J’ai progressé un peu partout. Ma force, c’est l’endurance et la polyvalence. J’ai renforcé mes points forts, travaillé sur les points faibles. J’ai pris en maturité dans mon jeu. Dans mon état d’esprit, je suis beaucoup plus sereine qu’avant.
Une préparation optimale en Women’s Series, mais conclue sur une défaite...
Au dernier tournoi en effet. Cela remet tout en perspective et c’est pas mal pour repartir au boulot. Cela met une bonne petite pression. Il n’empêche qu’on reste l’équipe attendue et que tout le monde veut notre peau.
L’équipe de France vient clairement pour l’or ?
On nous demande l’objectif et je réponds la médaille d’or. Des fois, ce n’est pas plus mal de rentrer par la petite porte, mais ce n’est pas notre cas. Nous avons les épaules pour l’endosser. En toute humilité, on va chercher l’or. On va tout donner pour répondre aux attentes et atteindre l’objectif.
Avec le facteur “home advantage” dont il faudra tirer profit ?
C’est fou. La Concorde est la plus grande arène où on aura joué. Il y aura du monde devant la télé et dans le Parc Urbain en plus des 5.000 places du spot. Trop hâte de le vivre, de voir nos familles et nos amis. Moi, je suis une joueuse d’énergie en plus. Cela me pousse encore plus.
Vous évoquez le Parc Urbain de la Concorde. Comment le trouvez-vous ?
On a vu le terrain samedi et il est incroyable avec trois tribunes et une partie ouverte sur le Parc Urbain. Les spectateurs qui ont un ticket pour suivre les différents sports sur le site peuvent venir nous voir en bord de terrain. C’est génial. Ce sont les valeurs du 3x3 qu’on veut véhiculer, le fait que ce soit ouvert à tout le monde et pour tout le monde, pour les Français. C’est trop beau. On a trop de chance.
L’Auvergne sera présente aussi ?
La Roche-Blanche va débarquer, Clermont, le Sud-Ouest aussi avec la famille de Franck (Séguéla, son compagnon, ndlr), des amies, mes oncles. C’est incroyable, tout le monde veut être là, toutes les personnes qui me soutiennent. On n’a pas eu autant de places pour satisfaire la grande famille. Je sais que ceux qui n’ont pas pu venir nous suivront à fond. Comme mes amies Marie et Camille.
À Paris, Jean-François Nunez