"Des sabotages nocturnes" touchant les réseaux de fibres optiques de plusieurs opérateurs, tels Free et SFR, ont été commis dans la nuit de dimanche à lundi dans six départements français, a-t-on appris lundi 29 juillet de source policière.
Paris, qui accueille les Jeux olympiques, n'est pas touché. Les Bouches-du-Rhône, l'Aude, l'Oise, l'Hérault, la Meuse et la Drôme ont été visés par ces actions qui interviennent quelques jours après les sabotages de plusieurs lignes de trains à grande vitesse qui avaient entraîné une grande pagaille dans les gares vendredi matin, quelques heures avant la cérémonie d'ouverture des JO.
"Extrêmement bien ciblés"Dimanche, un militant de la mouvance de l'ultragauche a été interpellé sur un site de la SNCF à Oissel (nord-ouest de la France), a-t-on appris lundi de source policière. Il avait dans son véhicule "des clés d'accès à des locaux techniques de la SNCF", des "pinces coupantes, un "jeu de clés universelles" notamment, ainsi que de la littérature en lien avec l'ultragauche. L'homme a été placé en garde à vue à Rouen (nord-ouest), selon une source proche du dossier.
Lundi, sur la chaîne de télévision France 2, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé que les services avaient "identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre" les sabotages intervenus contre des lignes à grande vitesse de la SNCF. Gérald Darmanin a insisté sur le fait que ces "sabotages étaient volontaires, très précis, extrêmement bien ciblés", et souligné que c'était "le mode traditionnel d'action de l'ultragauche". "La question est de savoir s'ils ont été manipulés ou est-ce que c'est pour leur propre compte", a-t-il dit aussi.
Avec AFP