Laure (à l'accordéon) et Céline (au chant) ont été choisies pour animer le pont de la Concorde lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. Et ce moment a dépassé tout ce qu'elles avaient pu imaginer dans leurs rêves les plus fous. Elles racontent.
Le dispositif de sécurité vous a impressionnées ?
Oui, on est arrivé avec Céline à 13 heures. On nous a mis un bracelet “opening ceremony”. Il y avait des snipers et des gardes du corps partout, c’était très sécurisant.
Et puis… vous avez joué devant un parterre de stars…
À chaque fois que l’on tournait la tête il y avait une star. On s’est retrouvé à jouer pour Elon Musk et son fils, Jessica Parker, Margot Robbie, Snoop Dogg, Pierre Niney, Nina Meteyer.
Vous avez joué La vie en rose pour Tom Cruise ?
Eh oui ! Cela a été un moment incroyable. On a vraiment senti que l’on représentait la “french touch”. On était l’attraction totale. Ce qui est vraiment fou c’est que ce n’est pas nous qui demandions des photos, ce sont les stars qui venaient faire des selfies avec nous ! (elles rient)
Vous êtes même passées en direct sur la NBC ?
Oui, on est en train de récupérer les images. On a senti que les Américains étaient friands d’accordéon et de cette authenticité bien française.
Quel a été votre répertoire ?
On a joué Amélie Poulain, Mon amant de Saint-Jean, Padam, Douce France… Toutes ces sublimes chansons françaises qui ont traversé le temps.
Depuis le pont, vous avez eu une vue privilégiée sur la cérémonie ?
Oui, les bateaux, des athlètes sont passés sous nos pieds, tout comme le cheval en métal lancé au galop. On a eu aussi Juliette Armanet et la flamme olympique portée par Rafaël Nadal, Carl Lewis, Nadia Comaneci et Serena Williams.
Quel a été votre moment préféré ?
J’ai pleuré en voyant Félicien Brut lancer la cérémonie. J’étais si fière de voir l’Auvergne et l’accordéon si bien représentés. Et puis il y a eu la bourrée auvergnate et Alexandre Kantorow au piano. Pour la petite histoire, quand Céline Dion a chanté, juste après Cerrone, toutes les personnes présentes sur le pont de la Concorde ont pleuré.
Peu après la cérémonie vous avez repris la route pour jouer dans le Cantal. C’est un ascenseur émotionnel très fort mais je crois que c’est ça, la vie d’artiste.
Carole Eon