Une stèle est érigée dans un champ non loin du village du Mont, à l’endroit où le célèbre pionnier de l’aviation, Jules Védrines (1881-1919), a atterri, le 2 avril 1911, venu voir sa femme et sa fille.Son monoplan Morane à peine au sol provoque une ruée accourue depuis le bourg de Bussière et les alentours du village du Mont qui accueille en liesse le pilote. Cet événement est encore très présent dans les mémoires.Jules Védrines est issu d’un quartier populaire parisien, sans le sou, en contraste avec le milieu très aisé de l’aviation sportive de l’époque. Il entre dans ce qui sera sa passion grâce à la découverte et l’apprentissage de la mécanique des moteurs d’avion. Il obtient son brevet de pilote en décembre 1910.
Jules Védrines est un mécanicien aguerri et un pilote incomparable. Très vite, il relève tous les défis : toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus osé. Ses exploits et records sont relatés dans tous les journaux. Il fait ses démonstrations dans de nombreux meetings et fêtes de l’aviation sur notre département et bien au-delà. Avec sa « gouaille » de Titi parisien, il prône sans relâche l’avenir de l’aviation par des conférences improvisées. Jules Charles Toussaint Vedrines (1881-1919),C’est « Julot » qui attire les foules sur les champs d’aviation, et c’est le pilote Védrines, redouté de ses concurrents, qui dispute de nombreuses courses. Sa popularité, ses records, ses exploits en font un aviateur renommé. Il doit également sa célébrité à sa personnalité atypique.L’aviateur est mobilisé en 1914. Sa personnalité n’est pas très compatible avec la rigueur militaire. C’est au Capitaine Brocard, qui commande l’Escadrille des Cigognes, que l’on confie « l’indiscipliné et incompétent ». Celui-ci repère les ardeurs du pilote et les valeurs de l’homme.
Médaille militaire et Croix de guerreVédrines évolue en instructeur doué et devient le mentor de Guynemer. La démonstration de ses aptitudes face à l’ennemi révèle le patriote et le militaire. La médaille militaire et la Croix de guerre sont décernées à Jules le 21 octobre 1915.Après l’Armistice, Jules a perdu de sa popularité. Il désire retrouver le goût des exploits spectaculaires qui enthousiasmaient les foules.
Il relève le défi lancé par les Galeries Lafayette, en atterrissant sur le toit du célèbre magasin le 19 janvier 1919. Cet exploit le propulse à nouveau dans la célébrité, et Védrines renoue avec les défis. Le prochain est Paris-Rome, sans escale. Il n’atteindra pas les Alpes. Le 21 avril 1919, la panne de moteur qu’il redoute le plus intervient. Jules perd le contrôle et s’écrase dans les vignes de la Drome.L’association LaBascule, pour la sauvegarde du patrimoine, organise cet été une exposition consacrée à Jules Védrines. Association LaBascule Labascule23@gmail.com. https ://labascule-bussieredunoise.info/