De ces panneaux photovoltaïques installés sur l’ombrière qui protège du soleil les véhicules garés en dessous, la Ville d’Ussel attend beaucoup. Depuis trois semaines, l’ombrière érigée au-dessus du parking situé entre le centre aquarécréatif et les tennis couverts produit de l’énergie. Qui alimente la piscine.« Les travaux, qui ont pris trois à quatre mois de retard à cause des calendriers chargés des entreprises, sont achevés et les panneaux ont commencé à produire de l’électricité voilà trois semaines », explique le maire Christophe Arfeuillère.Les 471 m2 de panneaux sont directement reliés à la piscine. « Nous sommes en autoconsommation, rappelle Jean-Philippe Roullet-Audy, responsable des services techniques de la ville. L’équipement est branché sur un transformateur municipal et toute l’énergie produite, soit environ 50 kilowatts-heure en heure de pointe, va à l’éclairage de la piscine, au fonctionnement des pompes. Nous complétons les besoins par de l’électricité normale. »
Une économie de 11 % sur la factureUn investissement qui a coûté 200.000 euros à la collectivité. Le but : faire des économies sur la facture d’électricité du centre aqua, estimées à environ 11 % de la facture annuelle d’énergie. « Pour la première année de fonctionnement de l’ombrière, nous estimons à 10.000 euros les économies réalisées sur la facture d’électricité, confie le responsable des services techniques. En cumulé, sur 20 ans, nous serons à 291.000 euros économisés, 457.000 euros sur 25 ans et 629.000 euros sur 30 ans. »Elle permet aussi de faire de l'ombre aux véhicules stationnés en dessous.
Deux autres projets en réflexionSi le centre aqua est le premier équipement relié à une ombrière, la Ville porte d’autres projets, pour lesquels elle attend les retours du Centre régional des énergies renouvelables (Crer). Des panneaux photovoltaïques au sol à la station d’épuration du Bedabourg pourraient être installés afin d’alimenter cet équipement, l’un des plus énergivores en électricité de la ville.Autre réflexion en cours : installer une importante ombrière sur le parking de l’école Jean-Jaurès. « On serait alors en autoconsommation collective, indique Jean-Philippe Roullet-Audy. L’électricité produite sera envoyée dans le réseau électrique. Si nous produisons plus que nos besoins, l’électricité nous sera rachetée. Elle sera utilisée par nos équipements dans un rayon de 2 km. » Ces deux projets pourraient être réalisés en 2025.
Estelle Bardelot
