Vingt ans après avoir accueilli le premier concours interrégional de modèles et allures de pouliches et poulinières de race trait comtois, Saint-Flour se prépare à recevoir la 20e édition samedi 27 juillet.
À Saint-Flour, depuis plusieurs semaines, les Allées Georges-Pompidou sont « the place to be ». Après la fête foraine et la foire du 2 juin, le festival des Hautes Terres, le championnat de France de pétanque doublettes mixtes et le 14 juillet, c’est au tour des chevaux comtois de s’y installer. Et en grande pompe s’il vous plaît !L’association « Cheval Comtois Massif Central » a choisi la cité du vent pour y organiser son 20e concours interrégional. « Un site idéal, en plein centre-ville », assurent avec satisfaction Pierre Dupont, vice-président de l’association, et Jean-Christophe Guy, secrétaire. Mais aussi un lieu symbolique, car c’est Saint-Flour qui avait accueilli le tout premier concours du genre, en 2004, lancé par Christian Bos, éleveur à Coltines. « Depuis, on n’y était jamais revenus et on n’a jamais trouvé mieux », avouent les organisateurs.
Une édition exceptionnelleAvec 152 chevaux comtois adultes et 50 poulains, soit plus de 200 chevaux présents, et 69 éleveurs, cette 20e édition s’annonce « exceptionnelle en nombre d’animaux, mais aussi en qualité », déclarent Pierre Dupont et Jean-Christophe Guy. Car s’ils accueilleront des exploitants agricoles des 7 départements que couvre l’association, ils recevront, également, des éleveurs du Pays basque, du Lot et de Lozère. L’occasion pour tous d’espérer décrocher le précieux sésame pour le concours national qui se tiendra le 14 septembre à Maîche, dans le Doubs, berceau de la race comtoise.
Le grand retour des chevaux de trait à Saint-Flour (Cantal)
Une race de montagne qui compte pas moins de 3.500 naissances par an, et qui fait d’elle la première race de chevaux de trait en terme d’effectifs, devant les 8 autres (ardennais, auxois, boulonnais, breton, cob normand, mulassier poitevin, percheron, trait du nord). Et si elle est essentiellement utilisée pour l’élevage, à 80 %, et un peu pour la boucherie, elle a aussi su, au fil des années, diversifier ses débouchés autour du débardage ou de l’attelage.Les chevaux lourds ont même su se faire une place de choix dans le Cantal, département qui en compte le plus, notamment des Comtois, des Bretons, des Ardennais et des Percherons.
Une première?À manifestation exceptionnelle, événement exceptionnel. Le concours interrégional de modèles et allures de pouliches et poulinières de race trait comtois sélectionnera, cette année, pour la première fois depuis sa création, une pouliche de deux ans pour le salon de l’agriculture 2025.
Après l’arrivée et l’installation des animaux dès 6 heures, le concours débutera à 9 heures avec le jugement des poulinières. A 10 h 30, défilé des pouliches des Allées jusqu’à la cathédrale ; 12 heures, prix de championnat adultes ; 12 h 15, vin d’honneur au son de la banda Les Polyssons ; 14 heures, jugement des pouliches ; 15 heures, spectacle équestre gratuit par Diego’n Co avec la dernière représentation de sa plus vieille jument, une Comtoise de 24 ans ; 17 h 45, désignation de la pouliche parisienne 2025 ; 18 heures, championnat jeune.
Isabelle Barnérias
