"Je vois bien le genre de gars qu'est Donald Trump", lors d'un événement de campagne lundi 22 juillet au soir dans le Delaware, la vice-présidente, qui remplace Joe Biden a donné un avant-goût de ce à quoi ressemblerait Kamala Harris, la candidate. Le temps presse, Kamala Harris a moins de quatre mois pour convaincre les Américains de la solidité de son profil. Pour démarrer, elle n'a pas hésité à s'en prendre au candidat Républicain. "Je vois bien le genre de gars qu'est Donald Trump", a lancé l'ancienne procureure, comparant Donald Trump, condamné au pénal, à un "prédateur" et un "escroc". "Nous allons gagner", a-t-elle promis, sous les applaudissements de militants démocrates.
L'ancienne sénatrice de Californie s'est aussi engagée à placer le droit à l'avortement au cœur de sa campagne et à se "battre pour le droit à disposer de son corps".
Étape décisive dans le WisconsinCe mardi, elle fera face aux électeurs lors de son premier meeting de campagne, à Milwaukee. Quelques jours après la grande messe qui a vu Donald Trump investi comme le candidat de son parti pour l'élection. Mais est-ce que la vice-présidente aura-t-elle la même réussite ? Pour le moment, tout roule.
Kamala Harris s'est ainsi dite "fière d'avoir acquis le large soutien nécessaire pour devenir la candidate du parti" démocrate. "J'ai hâte de pouvoir bientôt accepter formellement cette nomination", d'ici à la convention du parti prévue mi-août à Chicago, a-t-elle ajouté. La vice-présidente de 59 ans a déjà reçu le soutien d'une ribambelle de gouverneurs, dont certains étaient perçus comme de possibles rivaux, et d'autres poids lourds du parti, comme Nancy Pelosi et Hillary Clinton.
Mais l'ancien président Barack Obama, et les chefs démocrates au Congrès Hakeem Jeffries et Chuck Schumer, ne lui ont pas encore offert leur soutien explicite. Joe Biden, qui a fait l'annonce choc dimanche qu'il abandonnait la course à la Maison Blanche, a exhorté lundi les démocrates à se rallier autour de la candidature de sa vice-présidente. "C'est la meilleure", a assuré le président, qui sera de retour à la Maison Blanche mardi après s'être isolé dans sa maison de vacances, la voix encore enrouée par le Covid.
Certains électeurs démocrates en Pennsylvanie, comme Bill Leiner, sont sûrs d'eux, "Il faut que ce soit Kamala Harris", a-t-il lancé. "Parce que si on ne choisit pas Kamala Harris, on perd l'élection."
Avec AFP