Presque 24 heures, c'est le temps qu'il aura fallu à Arnaud, habitant de Durtol, pour retrouver enfin la lumière... C'est lors du violent orage qui s'est abattu dans le ciel de la métropole clermontoise, vers 16 h 15, ce samedi 20 juillet, que la panne d'électricité a démarré. Le courant est seulement revenu le lendemain, aux alentours de 14 h 30. Et ce Puydômois est loin d'être le seul qui ait dû se passer de la fée électricité pendant plusieurs heures.
En effet, dans le Puy-de-Dôme, 5.400 foyers ont été touchés par des coupures d'électricité avec des durées plus ou moins longues. En Auvergne, entre le samedi 20 juillet et le dimanche 21 juillet, Enedis et ses entreprises partenaires (spécialisées en électricité, raccordement ou élagage...) ont assuré 280 interventions.
Des interventions selon des critères de prioritéMais comment expliquer qu'il faille attendre parfois plusieurs heures avant que le courant ne soit rétabli ? Nous avons posé la question à Enedis.
« Tout d'abord, nous avons un système de veille et d'alerte météo. Ceci nous permet, en amont, d'anticiper des renforts et de pré-mobiliser des effectifs. C'est ce qui a été fait ce week-end. Ensuite, quand des incidents surgissent et qu'ils sont nombreux, comme cela a été le cas en raison de ces orages violents, nous devons prioriser. Les critères sont la sécurité, nous allons intervenir d'abord dans les lieux où il pourrait y avoir un danger et il y a ensuite la quantité. Si, par exemple, il y a une ligne à haute tension qui alimente 1.500 foyers qui a été touchée, nous ferons le nécessaire en premier par rapport à une infrastructure qui alimente moins d'habitants. Il peut aussi arriver que le lieu d'intervention soit difficile d'accès et retarde l'intervention. Mais toutes les équipes sont mobilisées afin que la situation soit rétablie au plus vite. »
Enedis assure que depuis ce lundi 22 juillet, à la mi-journée, tous les foyers qui ont été privés d'électricité ont été réalimentés. L'entreprise affirme également qu'un investissement est réalisé au quotidien afin d'améliorer la résilience du réseau face aux intempéries en enfouissant les lignes électriques ou en renforçant celles qui sont aériennes.
Stéphanie Merzet