« J’avais déjà repéré le lieu, avant la fermeture de l’îlot Gramont. Il fallait qu’on anticipe la démolition, et ce qu’on allait faire de tout notre matériel », explique le graffeur Pierre Lhéritier, alias Repy One. Il propose donc d’y installer le collectif à la mairie, qui accepte. Sur le papier, l’emplacement est idéal : Pierre imagine une résidence d’artiste dans le logement à l’étage de la station, des expositions publiques dans l’entrepôt adjacent, des événements dans la cour privée, et le stockage du matériel dans les garages attenants. Bref, une friche de rêve pour artiste graffeur.
Le projet tombe à l’eau« En arrivant ici, j’ai constaté que la destruction de l’entrepôt était prévue. Et que nous ne pourrions pas installer l’eau courante. Donc la projection que j’avais imaginée pour le projet n’est plus valable », se désole Repy One. Qui a rapidement repris ses recherches pour trouver un autre lieu d’installation.« J’en ai parlé à la mairie, mais heureusement pour la ville, et malheureusement pour nous, des friches industrielles, il y en a de moins en moins ! »En attendant, l’artiste et un autre de ses compères ont installé leur atelier dans la station-service. « Mais on s’en sert surtout de stockage. J’avoue que je ne me projette plus tant ici. »
Sandrine Gras
Photos François-Xavier Gutton