Dans un communiqué transmis vendredi après-midi aux médias, cinq élus du conseil municipal de Vals-près-le-Puy annoncent leurs démissions « de nos fonctions d’adjoints au maire, ainsi que de nos mandats au sein du conseil municipal. Bien que cette décision soit très difficile, elle est le fruit d’une longue réflexion sur des divergences de fond dans la gestion de la mairie », expliquent-ils, avant d’évoquer les raisons de ce choix.
« De nombreux désaccords »« Bien que les divergences de points de vue soient courantes dans la vie municipale, les nombreux désaccords avec monsieur le maire ont sérieusement entamé la confiance nécessaire à une collaboration positive. Malgré nos efforts répétés pour partager nos remarques et suggestions sur des sujets cruciaux, nos voix n’ont jamais été entendues de manière attentive et constructive, ce qui a accentué le fossé entre nos visions respectives de la gouvernance municipale. Cette rupture de confiance a rendu notre travail quotidien de plus en plus difficile et frustrant. […] Nous ne pouvons plus cautionner les agissements de monsieur le maire et de certains conseillers municipaux », poursuivent-ils, avant de justifier leur décision par « notre souci d’éthique et notre volonté de préserver la confiance que les habitants de notre commune ont placée en nous. Nous espérons que notre départ servira de signal d’alarme et incitera à un réel changement pour le bien de notre commune et de tous ses habitants. »
Pour l’heure, les cinq démissions doivent encore être acceptées par le préfet de la Haute-Loire. Les démissionnaires ont souhaité rester discrets sur leur identité. Sur les six postes d’adjoints en place en mairie, Serge Volle a confirmé ne pas faire partie des démissionnaires.
De son côté, le maire Laurent Bernard se dit « étonné » par cette salve de démissions de ses adjoints. « J’ai été informé par mail vendredi. Une adjointe a marié son fils à 10 heures avant de démissionner à midi. » Quant à leur volonté de ne pas divulguer leur nom, le maire réagit : « c’est très courageux de ne pas signer l’information envoyée par mail à tout le conseil municipal. » Des conseils qui étaient parfois tendus, certes, « mais pas plus qu’en conseil d’agglomération » pour Laurent Bernard. Le premier magistrat regrette « d’être accusé nommément sur certaines choses ». Pour l’heure, dans l’attente de la décision de la préfecture et de ses conséquences (élections municipales partielles…), il préfère « ne pas envenimer les choses ».
