Situé entre le PAL et la voie verte, le camping municipal de Dompierre-sur-Besbre attire du monde, pour une nuit ou deux. « En 2023, de mi-mai à mi-septembre, nous avons enregistré 6.634 arrivées et 9.038 nuitées », calcule Christelle Barnabé, gestionnaire du camping et agent d’accueil. Pourquoi de nombreux, mais courts séjours ?
Assise dans un fauteuil pliant à l’ombre de son camping-car, Elisa a une explication : « Il n’y a pas d’animation, mais ça me va très bien ! Ce n’est pas ce qu’on venait chercher, on n’est pas là pour faire la fête au camping. »Elisa est venue du Rhône, pour une semaine :« On a été au PAL en 2020, on s’était arrêté au camping de Vaumas. On a eu envie de revenir plus longtemps pour découvrir la région. » Aujourd’hui, ce sera balade au Puy Saint-Ambroise, demain, visite de Moulins. « On veut aussi visiter les deux châteaux de Saint-Pourcain-Sur-Besbre, Beauvoir et Thoury. » Elisa et son cousin Patrick ont de quoi s’occuper.
Les campeurs à Dompierre peuvent aussi rester sur place car, contrairement aux apparences, des animations il y en a ! Le camping est situé près des terrains de sports, de tennis, de foot et de rugby de la ville ; « les campeurs peuvent en profiter », assure Christelle. « Il y a aussi la piscine couverte de la communauté de communes, juste à côté. »
Des passerelles pour rejoindre le bourgÀ pied ou à vélo, il est facile de rejoindre le bourg, à 600 mètres de là : « il suffit de traverser la Besbre, deux passerelles rejoignent le parc des percières et le parc de la roseraie et ensuite on est en ville », indique la gérante.En qualité d’animations, sans parler du festival qui se déroule depuis hier et jusqu’à ce soir (Festi’Domp, 10e du nom !), le bar associatif Le Caquetoire et le cinéma, également associatif, offrent une qualité de vie rare pour une commune de moins de 3.000 habitants.
Livraison de boissons et repas au campingDeux autres preuves du dynamisme des habitants :
Le camping municipal offre 67 emplacements nus, mais, sur trois d’entre eux, une famille du coin a installé Les Caravanes de la Besbre qu’ils louent à la nuit ou à la semaine. Avec son triporteur « Voyage café », Clélia Gautier vient combler un manque : il n’y a pas d’épicerie au camping et plus de livraison de pain depuis que le boulanger a pris sa retraite. Alors, tous les matins, elle vient proposer boissons et viennoiseries. « Et les vendredis et samedis soir, elle propose des planches mexicaines ou bourbonnaises, c’est pratique quand les campeurs viennent d’arriver. »Dans ce décor bucolique, une salle ne sert à rien, l’ancienne salle des jeunes est désaffectée depuis des dégradations de son toit, suite à des intempéries. Dommage, son architecture vintage est originale.
Géraniums, lauriers… Entretenu par les agents municipaux, le camping est aussi fleuri. Les deux blocs sanitaires, l’espace laverie et l’espace vaisselle se révèlent propres. Un espace tri des déchets, visible de tous, mais délimité par des planches en bois et orné de plantes, propose aussi un bac à compost. Nous serions prêts à donner cinq étoiles, mais Christelle relativise.
Quelques personnes se sont plaintes que les haies de séparation n’étaient pas assez hautes. Nous avons dû en replanter. Les précédentes avaient séché à cause des canicules. Il faut le temps que ça pousse. Nous n’avons pas pris les mêmes essences.
Concernant les camping-cars, la borne relais est manuelle, « parce qu’il y a sur l’autre rive de la Besbre l’aire de camping-cars communautaire, accessible toute l’année et payable par carte bancaire », justifie Christelle.
Stéphanie Ména