La 37e édition du Festival aux champs a démarré ce vendredi 19 juillet à Chanteix, en Corrèze. Pour que tout soit en ordre, l’association organisatrice Tuberculture compte sur des bénévoles dévoués et passionnés.
Dès 10 heures du matin, le soleil cogne déjà très fort en ce vendredi 19 juillet sur le site du Festival aux champs. Pourtant, les bénévoles s’agitent dans tous les sens. Le soir même, c’est le début des festivités. Et tout doit être prêt.
Derrière la grande scène, Christelle épluche des poires. La Chanteixoise prépare les repas pour les équipes techniques et les artistes. Une lourde charge, puisque les cuisiniers doivent assurer de 60 à 70 repas midi et soir pendant trois jours.Une histoire d’amour Christelle et le festival, c’est une histoire d’amour. « Quand je me suis installée à Chanteix en 2002, je suis allée à une réunion des bénévoles du festival, se souvient-elle. C’était un bon moyen de s’intégrer dans le village. Depuis, je n’ai pas lâché. C’est une ambiance géniale. »Avec les autres cuisiniers, Christelle prépare le dessert du repas des artistes et des techniciens avec le sourire.
"Plus de barrière sociale"Quelques mètres plus haut, des bénévoles tentent de brancher un câble électrique. Parmi eux, Bruno. Ou plutôt « Bubu », comme ses amis le surnomment. Le Corrézien fait partie de ceux qui gèrent l’électricité sur tout le site. Fraîchement retraité, le Favarois à la casquette gris foncé consacre son temps libre à l’organisation du festival. « Sur les conseils de mon voisin, je suis devenu bénévole l’année dernière, raconte-t-il, accoudé à une malle de transport. Pourquoi je suis revenu cette année ? Pour l’ambiance entre les bénévoles. Ici, il y a de tout : patrons, salariés, chômeurs… Il n’y a plus de barrière sociale, tout le monde est ensemble. »Bruno, alias Bubu, fait partie de « l'équipe élec' », ceux qui gèrent l'électricité sur tout le site.
Des bons souvenirs à la pelleDerrière la grande buvette, « Pivi » vérifie si le branchement des fûts de bière fonctionne. Pierre, de son vrai nom, met la main à la pâte depuis 16 ans. Tee-shirt Tuberculture sur le dos, il évoque quelques souvenirs inoubliables.« Souvent, le dimanche soir, on fête la fin du festival entre bénévoles, lance-t-il. Avant, les artistes étaient logés dans des maisons dans le centre de Chanteix. Une année, Tournée générale, un groupe, est descendu faire la fête avec nous. C’était génial ! »Pierre et un technicien vérifient si les fûts de bière fonctionnent pour la buvette du soir.
Être bénévole au Festival aux champs, c’est aussi savoir faire un peu de tout. Et Pierre le sait mieux que personne. « Au début, je n’étais pas à l’aise avec les activités manuelles, se remémore-t-il. Grâce au festival, j’ai appris à m’occuper de l’électricité, de la menuiserie… Je suis devenu touche-à-tout. »
Texte : Samuel Purdy
Photos : Claire Soulier
