Les jours du saumon sont comptés, dans la rivière Allier. Et pour Frédéric Aguilera, le suspect n°1 a aussi des nageoires...
Les élus ont parlé poissons, lundi 15 juillet. Un débat à l'occasion du dernier point à l'ordre du jour, dédié au rapport d’activité de l’observatoire des poissons migrateurs.Rapport "où plusieurs points inquiétants sont mentionnés", selon l’élue d’opposition Magali Dubreuil (EELV).
Inquiétude d’abord en ce qui concerne « la baisse très importante du nombre de saumons et de poissons migrateurs depuis plusieurs années"."La mairie de Vichy n’a évidemment pas la totalité des clés qui permettrait d’agir sur ce terrible état de fait, mais est-elle associée à une réflexion commune avec les différentes organisations parties prenantes ? », a-t-elle interrogé ?
Un cercle vicieuxInquiétude ensuite quant à "la forte baisse du nombre de visiteurs du site depuis plusieurs années.""Effectivement, il y a moins de poissons migrateurs à voir, donc moins de visiteurs, c’est un cercle vicieux, lui a répondu Henri Sarre, adjoint au maire délégué à la transition écologique et à la biodiversité. C’est pour cela que nous envisageons de resserrer les plages d’ouverture aux moments où il y a le plus de poissons."
"Je connais la théorie, c’est une espèce vivante, on n’y touche pas… mais le silure, c’est un vrai problème !Frédéric Aguilera, qui a enquêté de son côté sur cette affaire de disparition de saumons, pointe du doigt un suspect de premier plan, à la mine patibulaire et à la voracité homérique. "Il y a quand même un prédateur très fort dans l’Allier. Alors je connais la théorie, c’est une espèce vivante, on n’y touche pas… mais le silure, c’est un vrai problème ! À mon avis, c’est le premier prédateur du saumon. Mais ça n’est que mon avis, c’est empirique, et ça n’est pas scientifique. C’est pour cela que nous allons nous associer à des études sur le sujet dans les prochains mois."
Matthieu Perrinaud
