Les 20 et 21 juillet, le gratin de l’enduro français se retrouvera à Boussac pour la 3e manche du championnat de France. Une discipline de moto tout-terrain associant des spéciales chronométrées avec, entre chacune d’elles, des liaisons à accomplir dans un temps imparti. 330 pilotes et 2.000 personnes avec les teams, les familles et les amis sont attendus à ce rendez-vous que le Moto Club Boussaquin prépare depuis la fin de l’année dernière.
Préparatifs depuis novembre dernier« On a commencé par du repérage en novembre puis il a fallu faire signer les autorisations de passage chez les propriétaires privés et les maires en décembre, indique le président du club, Roland Dubac. Et depuis janvier, on travaille sur le terrain pour débroussailler les chemins, fabriquer des ponts, des passerelles... On a créé un groupe de jeunes retraités. Tous les mercredis, nous sommes entre six et dix à nous retrouver pour débroussailler, tailler des piquets, installer les rubalises... Et depuis les orages, c’est tous les samedis et mercredis pour rattraper le coup ».
Car le Moto Club Boussaquin a beau être rompu aux grosses organisations d’enduro : il a notamment accueilli le championnat du monde en 2006, d’Europe en 2010, de France déjà, en 2022 . Et quand Mère Nature s’en mêle, il est difficile d’y échapper. « La rivière a emporté deux fois les ponts que nous avions construits. On a dû utiliser des rondins pour les remettre en état. »
Un travail de Romain en sachant que l’ensemble des installations seront retirées après la course. S’il a fallu consentir quelques modifications sur le circuit initial, celui-ci n’en reste pas moins l’un des principaux atouts de l’enduro boussaquin. « En 2022, on avait innové en rassemblant toutes les liaisons et spéciales autour de Boussac, pour que ce soit plus pratique à la fois pour le public et les pilotes. Ça avait beaucoup plu », explique Roland Dubac.
Cette année, six communes seront traversées : Boussac, Boussac-Bourg, Saint-Silvain-Bas-le-Roc, Toulx-Sainte-Croix, Lavaufranche et Malleret-Boussac, et les trois spéciales seront sur Boussac et Boussac-Bourg, en face du collège, au-dessus du stade et au hall des expositions. Par rapport à 2022, 50 % du parcours est inédit, peut-être même plus et les spéciales seront prises à l’envers.
Les 20 et 21 juillet, 270 bénévoles seront déployés sur la course, le Moto Club Boussaquin – qui compte une centaine de membres – recevant le renfort d’associations locales mais aussi de clubs motos plus éloignés, en particulier celui de Mende (Lozère) auquel le club creusois rend la pareille pour ses organisations.
Au cœur du paddock, devant le collègeLe public pourra profiter d’un plateau relevé, avec des pilotes qui brillent en championnat du monde, dont un certain Léo Joyon, champion du monde junior par équipe en 2023, passé par l’école de pilotage du Moto Club Boussaquin. Le paddock, installé devant le collège, réservera aussi un spectacle intéressant samedi en fin d’après-midi, quand les mécaniciens ne disposent que de quinze minutes pour s’affairer autour des motos avant qu’elles ne rejoignent le parc fermé pour le lendemain.
Enduro : le Creusois Léo Joyon bien lancé au niveau mondial
Un beau week-end de sport mécanique en perspective, en forme de cerise sur le gâteau d’anniversaire du Moto club boussaquin qui souffle ses cinquante bougies cette année.
Nicolas Barraud
