Sans grandes délibérations à prendre – elles ont été évacuées en tout début de séance –, la Communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac s’est penchée sur le dossier de l'eau. De quoi réveiller les espoirs de Philippe Fabre, maire de Mandailles vite... douchés.
Dans un conseil communautaire de la communauté d'agglomération du Bassin d'Aurillac sans grandes décisions, mais consacré au fond des dossiers, Gérard Pradal (vice-président en charge du grand cycle de l’eau, Labrousse) a présenté le rapport annuel sur la gestion de l’eau et de l’assainissement de l’année 2023, une forme de rappel pour les élus tant ce chapitre regroupe les plus gros investissements de la collectivité ces dernières années avec, entre autres, la station de Souleyrie (41,5 millions d’euros au total).
Le rapport a mis en exergue une bonne qualité de l’eau sur le territoire communautaire… sauf à Mandailles, où le maire Philippe Fabre la qualifie, avec lucidité, de « modeste », associée à un assainissement « très médiocre ».
« J’ai fait preuve de patience »« C’est le point noir, reconnaît Gérard Pradal. Vous n’êtes pas une grande commune, mais vous avez beaucoup de stations d’épuration. » Si le village a pu profiter d’investissements, avec un équipement inauguré l’an passé, il a beaucoup attendu. « C’est Jacques Mézard qui m’en avait fait la promesse en 2014 », rappelle Philippe Fabre. « C’est moi qui l’ai relancé », répond, du tac au tac, Pierre Mathonier, le président.
Il n’empêche que Philippe Fabre aimerait attendre moins longtemps, avant les prochains investissements : « J’ai fait preuve de patience… » « Et tu as raison de faire preuve de patience, a clos Pierre Mathonier. Cela ne se fait pas en un jour, on avance mais on fait des arbitrages en fonction des contraintes économiques et des réalités démographiques du territoire. »
Pierre Chambaud
