« Les taux d’intérêt des crédits aux particuliers avaient atteint un niveau exceptionnellement bas jusqu’à fin 2021 », indique Thierry Gassiole, directeur la succursale de la Banque de France dans le Cantal.
Les taux d’intérêt ont progressivement augmenté en 2022, avant une remontée plus franche en 2023, « qui découlait des hausses des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) destinées à lutter contre l’inflation ». En 2024, ils ont recommencé à baisser. « Ils sont encouragés en ce sens par les bons résultats de la politique monétaire de la BCE dans sa lutte contre l’inflation, ce qui lui a permis de stabiliser, puis de baisser une première fois ses taux directeurs en juin dernier ».
Sauf circonstances particulières, nous ne devrions plus revoir les niveaux exceptionnellement bas atteints en 2021
Cependant, il est « difficile de se prononcer » sur l’avenir. « L’évolution globalement favorable de l’inflation laisse plutôt penser, toutes choses égales par ailleurs, que les taux directeurs de la BCE devraient rester orientés à la baisse, sans qu’il soit actuellement possible d’en préciser ni le rythme ni le niveau final », évalue-t-il.S’il n’y a donc a priori pas de tendance fondamentale à la hausse des taux d’intérêts, « l’incertitude politique actuelle et l’appréciation qu’en feront les marchés pourraient peser sur leur niveau ».
Anna Modolo
