À50 ans, Isabelle Chevalier, alias Val de Lys, vient de publier Comme l’écorce d’un arbre , une histoire émouvante de destins croisés. C’est son premier roman.
Assistante maternelle, Isabelle Chevalier raconte que sa sensibilité lui a semblé, pendant des années, être un frein à son évolution. Jusqu’au jour où, suite à une maladie grave, elle comprend que c’est sa plus grande force. Au fil du temps, cette sensibilité est devenue sa marque de fabrique, et ses jours de temps libre, elle la laisse s’épanouir sur les touches de son clavier.
Un rêve de toujoursPourquoi écrire aujourd’hui ? « Écrire, j’en avais terriblement envie à 15 ans, à 30 et encore à 40… Mais c’était comme si ce rêve était trop haut pour moi. Et puis à l’approche de la cinquantaine, j’ai ressenti l’urgence de le réaliser. Je me suis dit qu’il était temps d’accepter ma part de créativité. J’ai lâché prise, je me suis fait confiance. Et je vis, depuis, une aventure extraordinaire. Je dirais plutôt que cette capacité à savourer l’instant présent est une philosophie de la vie, une façon de se faire du bien, de libérer sa tête. Contempler chaque jour, quelques instants, le coucher du soleil et en être éblouie, est un cadeau merveilleux que l’on se fait à soi-même et qui met au placard les idées noires. »
L’histoire du roman se déroule en France et en Amérique du Sud, pourquoi ce choix ? Faut-il y voir la nostalgie d’une époque ? « L’époque du roman, avec ses lieux, est très symbolique pour moi. C’est ma jeunesse, j’ai ressenti le besoin de revivre ce moment pour un tendre au revoir. Comme un rite de passage, pour profiter à fond des cinquante prochaines années. »
Un premier roman est souvent un brin autobiographique. Les personnages, les destins croisés de Mia et Lola, ces deux âmes sœurs, nous tiennent en haleine tout au long du roman. L’idée de destin joue-t-elle un rôle important dans votre vie ? Et ont-elles quelque chose à voir avec vous ? « Oui je crois au destin et surtout à l’acceptation de celui-ci. Je veux dire par là qu’il faut s’écouter, suivre son intuition pour prendre le bon chemin. L’intention de départ ne se veut pas autobiographique, mais il est vrai qu’on peut retrouver en Lola et Mia quelques facettes de la jeune femme que j’étais.
Pour moi, elles sont avant tout des personnages de fiction, et j’ai pris un plaisir fou à imaginer leur vie, leur complicité, l’amour qui les lie tout comme leurs aventures, qui unissent ces amies aux destins compliqués, un peu comme ma vie.
Ah oui, pour cette naissance, il ne faut pas oublier les éditions Six-Trois, qui ont été immédiatement séduites et interpellées et qui m’ont poussée.
Afficher de nombreux printemps à son compteur lorsque l’on commence l’écriture d’un roman a un avantage certain : celui d’avoir une belle expérience de la vie derrière soi. Les expériences personnelles, les vécus des nombreuses personnes rencontrées au cours de sa vie et la culture accumulée constituent d’excellentes bases pour écrire. Cela aide souvent à apporter de la profondeur et de la nuance à l’écriture. Et il n’est jamais trop tard ou trop tôt pour réaliser son rêve ! »
Pensez-vous peut-être écrire un deuxième roman ? « Il rôde dans ma tête tous les jours. Je suis hantée par le personnage de mon deuxième roman et j’adore cette sensation. J’ai déjà posé quelques scènes. »
Rendez-vous. Samedi 27 juillet, dédicace au bar Le Sully, à Vallon-en-Sully. Comme l’écorce d’un arbre, tome I , 260 pages, 16 €, disponible aux éditions Six Trois et en vente prochainement au magasin Carrefour, de Vallon-en-Sully.
