C’était il y a 80 ans.
Le 14 juillet 1944, dans le village cantalien de Pleaux comme dans d’autres endroits du sud de la France, des parachutages massifs de matériel militaire sont organisés par les Alliés : c’est l’opération Cadillac. Minutieusement préparée depuis Londres, l’opération a pour objectif d’armer la résistance Française afin qu’elle puisse ralentir l’arrivée de renforts Allemands en Normandie.
Un devoir de mémoirePlus de 300 « forteresses volantes » américaines, modèle B-17, accompagnées par quelque 522 chasseurs se dirigent vers la France. À Pleaux, aux alentours de 9 heures du matin, plusieurs dizaines de ces avions larguent le matériel tant attendu par les maquisards cantaliens. « Durant l’occupation, toutes les armes étaient confisquées par l’ennemi, d’où l’importance de l’opération Cadillac pour les résistants français » rappelle Patrick Monneray, participant actif à l’élaboration de la commémoration.
Les organisateurs de cette journée et en particulier Aurélie Aubignac, fondatrice de l’association d’histoire locale Artémis, avaient à cœur de perpétuer la mémoire des héros de la résistance, « ceux qui ont choisi la liberté au péril de leur vie » selon les mots de Patrick Monneray. Pour tenter de mieux comprendre cette opération Cadillac, une reconstitution de l’évènement a été préparée.
Un avion Broussard appartenant à l’association des ailes limousines de Limoges a largué de petits drapeaux français en papier, que les enfants se sont empressés de récupérer, à l’endroit même où les avions Alliés avaient largué les colis.
Quelque part, la boucle est bouclée
Pour Glwadys Meilhoc, habitante d’Ally venue assister à la cérémonie avec ses enfants, cette commémoration est une réussite « la reconstitution a plu aux enfants. C’est dynamique et ça peut permettre de mieux comprendre l’histoire » explique-t-elle. Sa fille Louanne, 13 ans, partage le même avis « on a appris des choses, mais on s’est aussi amusés ». Il faut dire que cette journée de commémoration est le fruit d’un travail de longue haleine « C’est un an de travail laborieux, avec près de 30 bénévoles » indique Patrick Monneray.
Baptiste Champ
