Responsable du pôle cycliste de Saint-Amand-Montrond, Franck Alaphilippe connait par cœur les derniers kilomètres de cette étape. Celui qui est toujours l'entraineur de son cousin Julian Alaphilippe en décrypte les pièges.
« À environ douze kilomètres de l'arrivée, débute une partie montante jusqu'à Noirlac. On ne peut pas parler de vraie difficulté et un peloton lancé à vive allure avalera ça très rapidement, je ne vois personne en profiter pour prendre la fuite. En revanche, s'il y a encore des échappés à ce moment-là, cela peut leur faire très mal à moins que les fuyards aient encore beaucoup d'avance.
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La descente qui suit jusqu'à Saint-Amand n'est pas très technique. La route est large, il n'y a pas de danger. On rentre vraiment dans le final une fois cette descente terminée. Il reste un peu moins de trois kilomètres et un premier rond-point se présente, il sera important d'être devant pour le négocier au mieux car ensuite, ça sera très difficile de remonter, même avec un train. Il y a une grande ligne droite jusqu'à la flamme rouge puis trois virages dans le dernier kilomètre : gauche, droite, gauche. C'est sans doute ce qui sera le plus délicat à négocier. La ligne droite finale fait 400 mètres ce qui est long et piégeux. Car si le vent souffle de face, il ne faudra pas lancer son sprint trop vite.
C'est une arrivée taillée pour un pur sprinteur, un spécialiste. Bénéficier d'un poisson-pilote susceptible de déposer son leader assez tard peut être un vrai plus.* »
Recueilli par Antonin Bisson
