Après deux échecs en 2017 et 2022, le candidat écologiste du Nouveau Front populaire Nicolas Bonnet a été élu, le 7 juin, député de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme.
« J’ai amené deux bouteilles de champagne, une pour ici et une pour le natio. » Les résultats n’étaient pas encore officiels quand cette militante est arrivée devant le local de campagne de Nicolas Bonnet, dans la rue des Petits-Gras, à Clermont-Ferrand. Mais l’espoir était clairement dans le camp du Nouveau Front populaire. Aussi, quand la victoire du candidat écologiste dans la triangulaire a été confirmée sur la troisième circonscription du Puy-de-Dôme (37,12 % contre 33,55 % pour la députée sortante de la majorité présidentielle Laurence Vichnievsky et 29,34 % pour la candidate du Rassemblement national Nadine Pers), les dizaines de personnes présentes ont exulté.
« C’est principalement un soulagement, commentait à chaud César, chef d’entreprise. Parce que le contexte depuis trois semaines était assez pesant. Je suis satisfait aussi de voir que le front républicain a marché et très heureux de cette victoire car cela faisait un moment que l’on n’était pas loin de la gagner. »
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Nicolas Bonnet est élu député pour la première fois après ses échecs de 2017 et 2022. « C’est un sentiment étrange, reconnaît-il. Je ne vais pas dire que je tombe des nues, mon élection était une hypothèse crédible depuis le début de cette campagne. » Pourtant, quand ça vous tombe dessus… L’élu, conseiller municipal à Clermont-Ferrand depuis dix ans, a conscience des responsabilités qui lui incombent.
Sans oublier de saluer devant ses sympathisants « la force du collectif » durant cette campagne express, il a promis de se mobiliser dès ce lundi : « Nous avons trois ans, d’ici la présidentielle, pour faire bouger les choses. »
Comme à son habitude, c'est à vélo que Nicolas Bonnet a rejoint ses sympathisants clermontois.
La dispersion des voix LRLa fierté et l’euphorie du camp de gauche tranchaient avec le visage triste de Laurence Vichnievsky (Ensemble - MoDem) : « Je suis forcément déçue mais je m’incline devant le vote des électeurs. » Tout en regrettant « les méthodes dont nous avons été victimes entre les deux tours », elle analyse : « Je note que visiblement, une bonne partie des votes LR s’est reportée sur le RN. »
On pouvait penser que les suffrages portés sur Marie-Anne Marchis (LR) iraient, en grande partie, en faveur de la députée sortante. Mais ces 8.863 voix se sont éparpillées entre les trois candidats et le vote blanc (1.503 bulletins au total). Le RN a obtenu 2.090 suffrages de plus qu’au premier tour. Insuffisant pour l’emporter mais le délégué départemental Louis Clément voulait positiver : « Ce sont de très bons résultats pour nous, avec cinq candidats qualifiés pour le second tour dans le Puy-de-Dôme. C’est intéressant pour l’avenir. »
Thierry Senzier Photos Rémi Dugne
