Le centre hospitalier du Puy-en-Velay abrite une maternité de niveau 2A, c’est-à-dire qui capable de prendre en charge des bébés à partir de 33 semaines d’aménorrhée et 1,5 kg de poids de naissance. À ce titre, la maternité dispose d’un service de néonatologie (Kangourou). Ces trois dernières années, plusieurs nouveautés sont venues étoffer le quotidien des parturientes et de leurs familles, dans plusieurs domaines.
Valorisation de la place du pèreUn travail a été réalisé pour valoriser la place du père (ou coparent) aux côtés de sa conjointe, lors de l’accouchement par voie basse, mais aussi depuis le mois de février 2022, aux côtés de la maman au bloc opératoire lors des césariennes programmées. Par ailleurs, les chambres de la maternité disposent d’un lit accompagnant, qui permet au papa d’être présent, s’il le souhaite, 24 heures/24 heures.
Une salle familleToujours dans l’idée de renforcer le noyau familial, une salle dédiée aux familles a été ouverte au sein de la maternité, avec accès à une terrasse extérieure. De plus, depuis le mois d’août 2023, un petit-déjeuner en self-service est possible de 7 h 30 à 9 heures.
Passage d’un kinésithérapeuteDepuis janvier 2022, le passage quotidien d’un kinésithérapeute diplômé d’état en maternité a été instauré. Sur prescription médicale, il intervient aussi bien en kinésithérapie maternelle que néonatale pour les bébés ayant eu un accouchement difficile.
Labellisation MaternysLe service maternité a développé une labellisation sous l’égide du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (la société savante qui regroupe les gynécologues et obstétriciens français). Il s’agissait au départ de lutter contre les violences obstétricales. Depuis octobre 2021, la maternité du Puy est labellisée Maternys, un label de bientraitance et de transparence. Le taux d’épisiotomies est ainsi passé de 14 % en 2020 à 8 % en 2023. Le nombre de césariennes a lui aussi reculé, passant de 24 % en 2021 à 18 % en 2023 (sous les taux régionaux).
Des consultations d’haptonomiePour toutes les patientes (également celles qui sont suivies à l’extérieur), il est proposé des séances de préparation à la naissance. Aux trois modalités traditionnelles (classique, sophrologie et piscine) viennent s’ajouter des consultations d’haptonomie, remboursées par la Sécurité sociale (7 séances).
Des chambres d’hôtel hospitalierPour satisfaire à l’évolution de la loi, deux chambres dites d’hôtel hospitalier ont été ouvertes en 2022 au sein du centre hospitalier (face au patio). Elles sont dédiées à l’hébergement temporaire non médicalisé des femmes enceintes. Pour en bénéficier, il faut répondre à des critères précis, comme habiter à plus de 45 minutes de la maternité. Une liste de 98 communes a été établie. Ces chambres sont ouvertes pour les cinq nuitées consécutives avant la date d’accouchement prévue, ou pour 21 nuitées non nécessairement consécutives, en cas de grossesse pathologique.
Une centrale pour le rythme cardiaqueDans le but de renforcer la surveillance des femmes et de leurs bébés pendant le travail, le service maternité a réalisé fin 2023 l’acquisition d’une centrale d’enregistrement des rythmes cardiaques foetaux et maternels. Ce dispositif est présent dans chacune des trois salles d’accouchement et dans l’espace physiologique.
Un photographe de maternitéDe façon plus récente, un appel d’offres a été lancé pour faire intervenir un(e) photographe au sein de la maternité. Ce professionnel pourrait passer de façon quotidienne dans le service. Il proposera de prendre en photo les bébés et/ou leurs parents pendant leur séjour.
La maternité en ligneUn groupe de travail a été constitué pour la création d’un site internet dédié à la maternité. Il est en ligne depuis fin 2023 (www.maternite-lepuyenvelay. fr). Il regroupe diverses informations concernant le suivi de grossesse et l’accouchement en général, la prise en charge néonatale, ainsi que les modalités pratiques propres au service.
Démédicaliser l’accouchementUn espace physiologique d’accouchement (donc sans péridurale) a ouvert le 18 mars dernier. Il permet de suivre les tendances sociétales : démédicaliser l’accouchement, conserver la plus grande autonomie possible au cours du travail et de l’accouchement ; sans sacrifier la sécurité materno-fœtale. Deux autres vertus ressortent de cette initiative : lutter contre la fuite de patientèle (notamment vis-à-vis de la maternité de Firminy) et - pour les équipes - diversifier les façons de travailler.Cette pièce de 35 m² est installée au sein du bloc obstétrical. Elle est équipée d’une baignoire de dilatation avec liane et luminothérapie, de ballons de suspension et d’une banquette de travail et/ou d’accouchement (deux places). Un ciel étoilé et de la musique en bluetooth (choisie par le couple) sont également disponibles. Des capteurs de surveillance fœtale sans fils et immergeables complètent les équipements. Ils permettent à la patiente d’être libre de ses mouvements et de ne pas rester « attachée » à une machine.
Cédric Dedieu