Alors que la saison estivale débute, la ville de Saint-Flour a subi un joli lifting. Tour d’horizons des nouveaux aménagements.
Place d’Armes.
Aux deux tiers. C’en est (quasiment) fini de la deuxième tranche des travaux de la place d’Armes. Après le parvis l’an passé, le côté de la cathédrale a été entièrement refait, le sol pavé jusqu’à la porte des Roches, des bancs et des arbres ont été installés. Reste encore, pour cette année, à finir l’aménagement du passage Pierre Dessauret, et du chantier de l’ancienne prison, porté par Saint-Flour communauté. Mais, dès ce week-end, les badauds ont pu découvrir les nouveaux espaces, et son sens de circulation piéton ininterrompu autour du point de vue. Et le maire a pris date : « rendez-vous le 21 juin 2025 pour découvrir une place d’Armes complètement rénovée. »
Le square.
Un espace de verdure dans le centre-ville de Saint-Flour ? Mais si ! Car la ville a acquis une ancienne indivision, un espace qu’on devinait à peine à côté de la place Robert-Saunal, pour en faire un jardin de ville, sobrement nommé « le square », et entièrement réhabilité par ses services techniques. « On a fait le choix de garder cet espace dans son jus d’origine, avec ses arbres et sa végétation ancienne, expliquait le maire, Philippe Delort, à l’heure de l’inauguration. Cela crée un vrai poumon vert dans notre ville très minérale. » Et sitôt ouvert (tous les jours), l’espace a été adopté. Comme lieu pour flâner, se rencontrer, ou, pendant les Hautes Terres, comme site de concert ou pour profiter d’un point de vue original sur les bals de la place René-Amarger.
Passages piétons arc-en-ciel.
Pour son premier projet, et une grande première dans le Cantal, le conseil municipal des jeunes a frappé un grand coup en proposant la création de quatre passages piétons aux couleurs LGBT « pour soutenir la cause et pour une ouverture d’esprit », affirment Camille et Maya qui disent avoir constaté « beaucoup de harcèlement à ce sujet ».
Une démarche approuvée et soutenue par les « grands » du conseil municipal, et mise en œuvre avec l’appui de Bonnie Delepine, adjointe en charge de la citoyenneté. « Cette action s’inscrit dans une démarche de défense des droits fondamentaux des êtres humains », explique l’élue référente du CMJ, rappelant « un contexte national où, en 2023, les infractions anti LGBT + ont augmenté de 13 % en France », selon le média Komitid.Ainsi, des passages piétons arc-en-ciel ont fleuri aux côtés des passages piétons classiques, devant le complexe sportif intercommunal de Besserette, au rond-point de l’Octroi, rue de la Vigière et bientôt avenue Charles de Gaulle, pour un montant de 1.200 €, sur l’enveloppe globale de 3.000 € allouée au conseil municipal des jeunes.
Crépi et fleurs. Moins spectaculaire que les chantiers précités, la Ville a aussi travaillé les abords des Allées. En commençant à reprendre le crépi des murs d’abord. Un chantier à 15.000 € pour cette année, sachant qu’une deuxième tranche est prévue pour le prochain exercice.
On a aussi vu fleurir sur les lampadaires de l’avenue du docteur Mallet, marguerites et pâquerettes en matériau recyclé. « C’est un essai, qui ne nous engage pas trop, puisqu’on les loue pour la saison à un prestataire de Haute-Loire, pour 1.200 €, explique Annick Mallet, adjointe au maire en charge du cadre de vie. Cela nous permet de fleurir la ville sans utiliser d’eau, et de l’égayer. On fera le bilan à l’automne, pour voir si on en remettra, plus ou moins, l’an prochain, mais pour l’instant les retours sont bons. »
Yann Bayssat
