Les prises s’enchaînent, mais l’énergie des artistes ne faiblit pas. Sur la piste de danse de la discothèque montluçonnaise Le One, Bakus le Katanga Dafrik, lunettes de soleil sur le nez, se place dans la lumière. Le réalisateur du clip, Arkamy visual, demande un peu plus de fumée, ajoute quelques lumières et demande que la musique soit lancée.
Les premières notes du titre Enjaillement, sorti en décembre dernier, résonnent dans la boîte encore vide en ce début d’après-midi. Et Bakus le Katanga Dafrik, d’abord seul sur la piste puis rejoint par deux danseuses, commence à chanter en playback.
Des prises à Bourges et MontluçonXdjaaz observe la scène. Attendant qu’on l’appelle pour une autre prise. Chapeau melon sur la tête, tout de blanc vêtu, la référence à Orange mécanique n’échappe à personne. "J’adore ce film", confie l’artiste avec bonne humeur, avant de rejoindre le centre de la piste à son tour.
La musique se lance. Xdjaaz chante une nouvelle fois en playback en faisant quelques pas de danse. Puis, à la fin de la prise, se dirige vers le réalisateur pour avoir un aperçu de sa prestation grâce au retour caméra. Grand sourire.
Les artistes et les membres de l’équipe présents se félicitent et se tapent dans les mains.
"On est content. On travaille depuis ce matin 8 heures. On a commencé par tourner à Bourges, dans une maison avec piscine avant de venir ici à Montluçon."
XDJAAZ
"On était venu une première fois au One voir les lieux. La boîte nous a vraiment plu. Et puis, on a vraiment eu un bon feeling avec le patron."Xdjaaz a également enchaîné les prises. D'abord seul puis accompagné de danseurs. © Cécile CHAMPAGNAT
"La tendance est à l’urbain latino"Un peu plus loin, justement, Martial Philippon, le gérant, semble ravi d’accueillir le tournage, avant de proposer à ses clients un showcase du duo Xdjaaz et Bakus le Katanga Dafrik le soir même.
Il raconte : "Je connais Éric Perez (le co-producteur, NDLR.) depuis plus de vingt ans. Il y a donc quelques mois, j’ai été contacté pour le clip de ces petits jeunes de Bourges qui se lancent. J’ai accepté de leur mettre la boîte à disposition pour leur tournage." Un moyen pour lui de participer à la promotion de ces artistes. Artistes dont le titre Enjaillement correspond aussi aux goûts musicaux de sa clientèle.
"La tendance est à l’urbain latino, avec des textes proches de la vie des jeunes. Les jeunes se retrouvent dans leurs paroles. Alors les avoir en showcase après, cela permet d’attirer le public aussi."
Texte : Laura Morel
Photos : Cécile Champagnat
