Les électeurs de la première circonscription du Cantal (Aurillac) n’auront pas le choix entre trois candidats, dimanche prochain. Qualifiée pour le second tour mais très nettement devancé par le Rassemblement national, la socialiste Valérie Rueda pour le Nouveau Front populaire (22,43 %), a annoncé très rapidement son désistement pour « faire barrage au RN ». La candidate, qui composait un ticket avec le maire d’Aurillac, n’a pas réussi à s’imposer dans son fief. Comme un symbole, l’adjointe au maire a été devancée de 130 voix par le député sortant de la droite républicaine, Vincent Descœur.
L’ancien parlementaire LR confirme sa mainmise sur cette première circonscription (37,66 %). Vincent Descœur se retrouve en ballottage très favorable après le retrait de la candidate du Nouveau Front populaire. Le RN surfe sur sa victoire aux européennes et envoie sa candidate Dorothée Gallais au second tour (30,29 %). Elle engrange presque 10.000 voix en deux ans.
Au coude à coudeDans la deuxième circonscription, le député sortant de la droite républicaine se retrouve également en ballottage favorable (34,29 %). Mais la marge de Jean-Yves Bony avec son challenger se réduit. Il disposait de 5.624 voix d’avance en 2022 avec la candidate de la majorité présidentielle, Martine Guibert. Hier soir, ce différentiel se limite à 462 suffrages avec le chef de file du Rassemblement national, Gilles Lacroix (33,01 %).
Au coude à coude avec le RN, Jean-Yves Bony devrait profiter du report d’une partie des voix des candidats Louis Toty (Divers droite, 9,27 %), Vladimir Tilmant-Tatischeff (MoDem, 8,36 %) et Zoé Pébay (Nouveau Front populaire, 13,62 %). La participation de 69,99 % hier soir dans le Cantal est très proche du taux des premiers tours des deux dernières législatives anticipées dans le département : 70,7 % en 1988 et 70 % en 1997.
Pierre Raynaud