"Chaque année, 25.000 tonnes de produits solaires sont déchargés dans les océans, lacs, rivières, dans le monde", évalue Lucille Labayle, chargée de plaidoyer qualité et santé, pour Surfrider foundation, qui agit pour la protection des océans. Face à la question récurrente sur le choix d’une crème solaire moins nocive pour les milieux aquatiques, l’association a mené une vaste enquête, avec des chercheurs.
"Il y a deux typologies de crèmes solaires, celles à base de filtres UV minéraux qui sont des produits comme l’oxyde de zinc, le dioxyde de titane, autorisés dans les crèmes bio. Et les filtres organiques (une trentaine de substances issues de la pétrochimie). Les deux catégories sont nocives, car dès qu’on introduit de la matière dans le milieu naturel, on l’impacte", constate Marc Valmassoni, chargé du programme eau et santé, pour l’association.
"Soyez vigilants"Les impacts sont importants sur les coraux, sur les anémones de mer. Et, on y pense moins, mais dans les lacs et rivières aussi, la biodiversité est impactée. Même si vous ne vous baignez pas, ces produits sur votre peau se retrouvent, après la douche, dans les stations d’épuration qui ne les traitent pas."Attention, on ne dit pas qu’il ne faut pas mettre de crème solaire, mais on fait des recommandations. Ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes. Vérifier la présence ou non de substances controversées, comme des perturbateurs endocriniens. Et faire attention aux faux labels et mentions du type Je protège les océans. Privilégiez les produits avec des labels reconnus", disent-ils.
Cindy Roudier
