Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont tué près de 4.100 personnes en Syrie depuis qu'ils ont perdu leur dernier bastion dans le pays en 2019, a indiqué samedi 29 juin l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'EI a pris le contrôle de pans entiers de la Syrie et de l'Irak en 2014, proclamant son "califat" et imposant un règne de terreur avant d'être défait en 2019 par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et les forces kurdes. Depuis la défaite territoriale du groupe, des jihadistes se sont repliés sur le vaste désert syrien et continuent de mener des attaques meurtrières, visant principalement l'armée et les forces dominées par les Kurdes. Les combattants de l'EI "ont tué environ 4.100 personnes dans plus de 2.550 opérations" dans des zones contrôlées par le régime ou par l'administration semi-autonome kurde depuis 2019, a indiqué l'Observatoire.
Entre 3.000 et 5.000 jihadistesLa plupart des victimes sont des soldats, membres de forces loyalistes et combattants des forces dominées par les Kurdes, mais le bilan inclut également 627 civils, selon l'OSDH. Plus de la moitié des 4.085 victimes ont été tuées dans le vaste désert de la Badia en Syrie, qui s'étend des abords de Damas à la frontière irakienne. Au total, "2.744 personnes ont été tuées par l'EI depuis son effondrement formel en 2019, dans diverses zones du désert syrien", note l'Observatoire qui précise que parmi elles figurent plus de 2.500 soldats et membres de forces loyalistes.
"Il ne se passe pratiquement pas un jour sans attentat, embuscade, opération ciblée ou attaque surprise" des jihadistes dans la région, souligne l'OSDH. "Des opérations de sécurité sont régulièrement menées par les forces du régime et les groupes qui les soutiennent en plein désert, avec (...) des avions de guerre russes".
L'EI a subi de lourdes pertes, avec plus de 2.000 jihadistes tués, y compris des responsables de premier plan, selon l'OSDH. Un rapport des Nations unies publié en janvier a estimé que le nombre de combattants de l'EI en Irak et en Syrie variait entre "3.000 et 5.000" et que la Badia servait "de centre logistique et d'opérations" pour le groupe dans ce pays. La guerre civile en Syrie, déclenchée en 2011 après la répression brutale par le pouvoir des manifestations prodémocratie, a fait plus d'un demi-million de morts et morcelé le pays.
Avec AFP