Riom n’est pas qu’une ville d’art et d’histoire. C’est ce que souhaite démontrer la nouvelle exposition Riom, Terre de Jeux, présentée aux archives municipales. Cette expo, labellisée Olympiade Culturelle Paris 2024, présente l’histoire du sport riomois à travers diverses archives. « On souhaitait mettre en avant le patrimoine sportif de la ville de Riom », confie Mickaël Bouvarel, chargée de mission patrimoine à la ville de Riom.
Début janvier, le pôle archives de la municipalité a entrepris des recherches pour déterminer la richesse des fonds d’archives de la ville de Riom. « On a découvert que les fonds sont riches, détaille Mickaël Bouvarel. Nous avons 400 ans d’histoire à raconter à travers une vingtaine de disciplines olympique. »
Du jeu de paume au tir à l’arcL’exposition met en avant divers aspects historiques du sport à Riom. La première trace date du XVIIe siècles. À l’époque, la pratique du jeu de paume se développe vers l’emplacement actuel du forum du Rexy.
Retour ensuite sur le développement des premiers équipements sportifs. Dès le XIXe siècle, la gymnastique se développe, suivie d’autres disciplines. On observe également la place importante que prenait le sport dans le cadre militaire, puis son ouverture au domaine scolaire et civil.
Les visiteurs, au travers l’exemple de Riom, suivent les étapes marquantes de l’histoire du sport français.
« Bien souvent, le développement du sport suit un élan national qui ensuite, se décline dans les différents territoires. »
L’histoire de clubs riomois centenaires est également mise en avant puisqu’elle permet de s’attarder sur le développement d’une discipline en particulier, de ses infrastructures et des différentes compétitions et grands évènements qui ont marqué le territoire.
C’est le cas du critérium de Riom qui vu concourir Raymond Poulidor, mais aussi l’épopée européenne des féminines du Volley-ball Club Riom dans les années 90, sans oublier les fameuses fêtes de la jeunesse auxquelles tous les scolaires de la ville participaient. « Ce sont des moments fédérateurs qui nous permettent de parler des clubs. Souvent, ce sont des associations qui en sont à l’origine, détaille Mickaël Bouvarel. On a aussi souhaité mettre en avant des figures locales, notamment quatorze champions et championnes qui se sont illustrés dans diverses disciplines au niveau national, européen ou local ».
Des archives variéesCependant, il serait réducteur de réduire l’exposition à l’étalage d’un passé glorieux et lumineux puisque d’autres figures marquantes à l’échelle locale, mais moins connues sont également mises en avant.
Coté supports, les archives sont relativement variées. Des panneaux de présentation guident le visiteur qui peut observer photos, plans de construction (dont certains projets inachevés), tenues d’athlètes, tracts et affiches publicitaires d’une époque pas si lointaine où les marques de cigarettes sponsorisaient des événements sportifs. Les visiteurs peuvent également également découvrir plusieurs vidéos de l’INA. Ces dernières permettent de se replonger pleinement dans l’ambiance de l’époque, de retrouver des figures familières, de revisionner des rencontres marquantes, mais également, des équipements sportifs d’autrefois qui pour certains ont disparus.
« Certains visiteurs qui ont assisté aux événements vont redevenir des spectateurs. L’audiovisuel permet de vivre le souvenir, de réentendre des voix de personnes qui ne sont plus là aujourd’hui. C’est pour cela que c’était essentiel d’accompagner nos archives physiques avec de la vidéo »
Alors, Riom terre de sport ? Les visiteurs auront jusqu’au 30 août prochain pour se faire un avis en découvrant l’exposition aux archives municipales de Riom.
L’exposition est ouverte du lundi au vendredi, de 9h à midi et de 14 heures à 17 heures aux archives de la ville de Riom, 3 rue du Général-Chapsal. Elle est présentée jusqu’au 30 août 2024.
Léo Agopian