Eddy de Pretto est à l'affiche de la première soirée, vendredi 28 juin, du festival Europavox à Clermont-Ferrand.
Eddy de Pretto, attendu ce vendredi 28 juin au festival Europavox, c’est d’abord un souvenir. Celui de son premier passage, il y a quelques années, en 2018. Programmé sur la scène du parvis de la Coopérative de mai, dite Factory, il y avait eu comme une énorme prise de hype entre la date de l’annonce et celle effective du concert ; quelques centaines de milliers de fans à travers la France, et pas mal ce jour-là à Clermont.
Résultat, une foule un peu dingue pour ce qui restera comme un moment à part. Un show énorme est annoncé ! Il était revenu l’année suivante, en 2019, cette fois sur la grande scène ; c’est donc presque en habitué que Le kid se présente ce vendredi cette fois dans le sillage de son dernier et excellent Crash cœur, sur la main stage. Et l’on annonce d’ailleurs un show énorme, porté par une scénographie exceptionnelle. Vite, à ce soir !
À quoi ressemble votre vie lorsque vous vous lancez dans le processus de création ?
Houlaaaa…. ! Quand je sais où je vais, quand j’ai un visuel, des choses qui apparaissent, je deviens passionné et je ne peux plus m’arrêter.
Et votre cerveau ?
Il est en ébullition !
Un mot pour résumer votre album Crash cœur ?
Ambivalent.
Une phrase pour le même exercice.
Quête du bonheur ; comment se sortir du pire.
Dans cet ordre d’idées, est-ce que l’art doit avoir une portée politique ?
De fait, faire passer un message, de là où l’on parle, c’est forcément politique. Si je prends mon histoire, lorsque j’écris Kid au tout début de ma carrière…, ce sont des choses qui vont rebondir dans une société qui n’a pas l’habitude de l’entendre, dans des foyers où l’on n’évoque pas ça. Ça va résonner, ça va questionner et je pense faire bouger les lignes. J’adore voir l’art comme ça, comme quelque chose qui montre un autre point de vue et qui nous fait échanger, réfléchir, avancer.
Quelles sont vos grandes références d’artistes, de personnages ?
Des personnalités qui ont ouvert des voies, des mots, des discours qui n’existaient pas auparavant. Des personnalités qui ont su s’inventer et incarner quelque chose qui n’était pas représenté avant eux. Je pense oui au premier titre de Crash cœur où j’évoque Rimbaud, Verlaine, Elton John, Genet, RuPaul, Frank, Freddie Mercury, Warhol, etc.
L’idée est de s’en rapprocher ou de s’en éloigner ?
J’ai toujours créé mon propre discours. De toute façon, avec mon physique et mon timbre de voix, j’étais obligé d’être singulier. Donc j’en ai épousé les traits et je suis ravi aujourd’hui de pouvoir proposer une certaine singularité, j’y reviens, dans le paysage musical français. Je suis ravi de ne pas ressembler à tous les autres chanteurs.
Julien Dodon