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Julie Gayet, présidente du Festival Soeurs Jumelles : " l'innovation nait du décloisonnement "

Julie Gayet, présidente du Festival Soeurs Jumelles :

À l'occasion du Festival Soeurs Jumelles, qui célèbre la rencontre des industries de la musique et de l'image et réunit de concert grand public et entrepreneurs du secteur, Big média a rencontré Julie Gayet. L'actrice, productrice, réalisatrice et présidente de ce rendez-vous pluridisciplinaire est revenue sur les enjeux de cette quatrième édition, qui se tiendra du 25 au 30 juin à Rochefort, en Charente-Maritime.

Hier le numérique, le streaming et les plateformes, aujourd'hui l'intelligence artificielle : les industries du son et de l'image connaissent régulièrement de grands bouleversements, accompagnés par l'émergence de nouvelles technologies et habitudes de consommation. Dans ce contexte, il parait essentiel que les artistes, les créateurs, les entrepreneurs des industries concernées et le grand public se réunissent pour échanger sur des enjeux communs et s'émouvoir sur des oeuvres, qu'il s'agisse d'image ou de son, et de célébrer la convergence entre ces deux mondes interdépendants, pourtant encore trop souvent cloisonnés. C'est l'objectif de Festival Soeurs Jumelles, dont la French Touch est partenaire. Il a été fondé par Julie Gayet, que Big média a rencontrée à l'aube de la quatrième édition du rendez-vous.

Big média : Le Festival Soeurs Jumelles vise à développer une programmation pointue et inédite à destination des professionnels de la musique et de l'image. Quelles sont les nouveautés de cette édition 2024 ?

Julie Gayet : Cette année, l'objectif du festival de faire se rencontrer toutes les musiques et toutes les images, passera une nouvelle fois par des rencontres professionnelles et d'autres avec le grand public. Pour cela nous disposons d'un cinéma, l'Apollo Ciné 8, où auront lieu les avant-premières de films, et lors desquelles les réalisateurs viendront avec les compositeurs, ce qui est une spécificité du festival. Nous bénéficions aussi d'une grande scène à la Corderie Royale, où seront jouées les musiques des compositeurs qui ont un lien avec l'image, d'un théâtre, le Théâtre de la Coupe d'or, où les rencontres artistiques mêleront musique live, projections d'images et conversations avec les artistes.

Pour continuer d'accueillir le grand public dans les meilleures conditions, nous avions aussi besoin d'un nouveau lieu avec une acoustique particulière pour que la musique, et notamment la musique classique qui est à l'honneur cette année, puisse pleinement rayonner. Des rencontres artistiques et des concerts pour le grand public auront donc lieu en l'Eglise Saint-Louis, ce qui est une nouveauté de cette édition. Autre nouveauté cette année, la diffusion de documentaires musicaux dans un ciné mobile. On parle beaucoup de musique à l'image, mais il y a aussi l'image à la musique à travers le clip et le documentaire, c'est pourquoi nous avons mis en place ce nouveau lieu.

BM : La programmation de ce festival est assez spécifique, quelle est sa place dans le paysage des industries culturelles et créatives françaises depuis sa première édition il y a 4 ans ?

JG : Soeur Jumelles est arrivé comme un ovni ! Mais il s'est parfaitement intégré en région entre Sunny Side of the Doc, des rencontres professionnelles autour du documentaire à La Rochelle, et le Fema, un festival de cinéma européen plutôt à destination du grand public qui donne également une place à la musique, lui aussi à La Rochelle. Il a aussi pris sa place dans le paysage global, juste après les festivals d'image et de cinéma qui se terminent fin juin avec par exemple le Festival du film d'animation à Annecy ou le festival de publicité Cannes Lions, et juste avant les festivals de musique de juillet-août. Et ainsi, il créé une passerelle entre ces deux mondes.

En termes de programmation, il y a un équilibre à trouver car le calendrier n'est pas le même selon qu'on parle de musique ou d'image. La programmation de la musique se fait très en amont. Nous avons déjà prévu des choses pour l'édition 2025 avec, entre autres, Alexandre Tharaud et l'opéra de Bordeaux avec qui nous avons un lien... pour les avant-premières de films, la programmation est plus incertaine car les films se positionnent avec les distributeurs plus tard, et nous avons quand même la spécificité de choisir des films qui ont une sensibilité sur la musique, comme La famille Hennedricks de Laurence Arné, une comédie sur une famille qui fait de la musique, ou Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, dont la musique a été enregistrée aux Studios Ferber qui permettent de grandes formations orchestrales, Prodigieuses de Valentin et Frédéric Pottier qui raconte l'histoire de deux concertistes, pianistes et soeurs jumelles, ou encore la comédie musicale Emilia Perez de Jacques Audiard...

BM : Ce festival vise à décloisonner les univers, vous pensez que c'est le décloisonnement qui permet l'étincelle de la rencontre ?

JG : C'est important, dans les industries culturelles et créatives, comme le fait la French Touch, d'aller regarder ailleurs, de voir ce qu'il se passe à côté, et je prône ça aussi dans nos industries. J'ai commencé comme comédienne et, comme je le disais il y a quelques mois sur le plateau Big média, dans nos métiers on a parfois tendance à nous mettre dans des cases. Alors que le décloisonnement fait énormément de bien et que la diversité permet aussi de découvrir d'autres manières de faire. Je trouvais qu'il manquait vraiment un endroit pour que les entrepreneurs des industries de la musique et de l'image se rencontrent, ainsi que les artistes et les créateurs, un lieu où aucun ne serait minoritaire ou difficilement identifiable.

Je crois aussi qu'il faut décloisonner nos métiers pour mieux innover, car je suis convaincue que l'innovation nait du décloisonnement et de la transversalité. Dans nos industries, la technologie occupe une place très importante et l'innovation est au centre. Le cinéma par exemple, est né de plusieurs avancées technologiques issues de la photographie. Mais d'autres secteurs innovent beaucoup comme le jeu vidéo, et d'autres procédés font leur apparition comme la réalité virtuelle, l'intelligence artificielle... rencontrer ses camarades d'autres secteurs permet de s'enrichir, d'échanger sur des problématiques communes, qu'il s'agisse de technologie, mais aussi de décarbonation ou d'éco-responsabilité, de parité aussi, de droit d'auteur, et de s'inspirer mutuellement, artistiquement et techniquement.

BM : C'est donc un festival qui permet à chaque partie de se retrouver à égalité et d'échanger avec ses pairs ?

JG : Oui, et c'est aussi une occasion de remettre le créateur au centre de l'écosystème au sein des distributeurs, des diffuseurs, des agents, dans un contexte marqué par l'avènement de l'IA ou encore le web3, la blockchain, la cryptomonnaie, et de gros enjeux concernant le droit d'auteur, le financement, que ne maitrise pas encore forcément la jeune génération. Ces questions, et en particulier l'intelligence artificielle, occuperont sûrement la plus grande partie des discussions lors du festival... c'est un outil qui peut être très utile, mais qui fait peur. Il ne faut pas oublier que ce débat a quand même paralysé Hollywood pendant plusieurs mois, et qu'il continue d'être un sujet incontournable en Europe, sur lequel la France doit aussi clarifier sa position. On s'y intéresse, on se questionne, pour le moment les réponses n'ont pas encore émergé à grande échelle et c'est pour cela qu'il faut se réunir pour en parler.

Rappeler ces questions à travers la musique et l'image, à une époque où la musique est très fortement percutée aussi par l'utilisation des plateformes et des réseaux sociaux qui parfois ne respectent pas le droit d'auteur - comme TikTok, qui n'est pas partenaire du festival -, c'est important pour une génération qui a connu le streaming, le piratage, et ne se rend pas forcément compte que derrière chaque oeuvre cinématographique il y a des scénaristes, des réalisateurs, des compositeurs.

BM : Quelles compétences ou expériences de votre carrière cinématographique ont été les plus utiles jusqu'à présent dans votre parcours d'entrepreneure et la création de ce festival ?

JG : J'ai monté Rouge International, une société d'édition musicale, et c'est cette expérience dans la production qui a fait naitre l'envie de créer ce festival. Même si je me suis bien rendu compte que c'était un autre monde, que les contrats ne sont pas les mêmes, les enjeux non plus... mais l'envie de faire se rencontrer les artistes et les créateurs est restée. J'ai appris que tout se faisait bien en amont, que certains créateurs sont plus sensibles à certaines questions que d'autres. Et, comme en tant qu'actrice j'ai toujours joué dans des courts-métrages, je me suis engagée pour fédérer l'industrie en travaillant par exemple à la Fête du court métrage et au Jour le plus Court, ce qui m'a bien aidé plus tard pour monter le Festival Soeurs Jumelles.

Il faut aussi garder à l'esprit qu'entreprendre c'est prendre des risques, et je crois que c'est plus risqué aujourd'hui, dans un contexte de mutation de l'industrie de l'image, c'est pourquoi j'ai mis en veille mon activité de productrice, aussi pour me consacrer pleinement à cet événement.

BM : Agnès Varda, votre rôle modèle dans l'univers du cinéma a été structurante pour vous. Avez-vous un rôle modèle équivalent dans le monde de l'entrepreneuriat ou de la production ?

JG : En dehors d'Agnès Varda, dont j'ai gardé l'idée de liberté, d'indépendance, sa manière de faire soi-même les choses sans suivre les modèles masculins, la jeune génération de productrices m'inspire beaucoup. Elle s'est d'ailleurs fédérée autour d'un collectif, ATHENA, qui interviendra durant le festival, lors de speed meeting afin de rencontrer des compositeurs.

Les productrices Carole Scotta, qui a fondé la société de production indépendante Haut et Court, et Caroline Benjo qui la dirige aujourd'hui, sont aussi des sources d'inspiration. Avec Laurence Petit à la distribution, elles ont toujours eu une vision d'ensemble, à 360°, qui les a amenées à faire de la distribution, de la production, de la série, ce sont vraiment des modèles pour moi et aujourd'hui je suis assez proche de ces productrices qui m'inspirent et avec lesquelles nous entretenons une belle sororité, dans la lignée d'autres femmes comme Maragaret Menegoz et Régine Vial, et le modèle des Films du Losange.

Comme entrepreneure, la vision sur l'entrepreneuriat féminin de Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi, me plait beaucoup.

BM : Comment percevez-vous le rôle des productrices et des entrepreneures dans le rayonnement de l'art et de la culture ?

JG : C'est un rôle essentiel, et souvent un travail de l'ombre. Je dirai qu'avant, nous avions de grands artistes qui ne s'occupaient pas des questions financières, des producteurs qui ne s'occupaient pas forcément de la diffusion... aujourd'hui les créateurs sont bien conscients de l'aspect financier des choses et les producteurs ont une vision à 360°, qui prend en compte la diffusion, le réseau... les producteurs centralisent tout et agissent réellement en plateforme qui permet de tout connecter, donc c'est vraiment un rôle-clé.

Cet article a été publié initialement sur Big Média Julie Gayet, présidente du Festival Soeurs Jumelles : " l'innovation nait du décloisonnement "

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