Avec les beaux jours qui arrivent, la saison estivale semble enfin lancée. Ça tombe bien, les plans d’eau d’Aubusson, IIoa et Saint-Rémy dans le Puy-de-Dôme seront tous ouverts à la baignade surveillée et sept jours sur sept du lundi 1er juillet et jusqu’au samedi 31 août.
Le plan d’eau d’Aubusson avait lancé la saison dès le week-end du 15 et 16 juin à partir duquel la baignade surveillée était ouverte chaque week-end de juin avant la saison estivale à proprement parler. Lundi 1er juillet, l’ensemble des plans d’eau du territoire de Thiers Dore et Montagne (TDM) hissent le drapeau vert pour deux mois de baignade, de bronzage et farniente… Les vacances, enfin ! Pour des activités gratuites par-dessus le marché.
Des formations financées par la collectivitéPour les communes de Thiers, Saint-Rémy, en charge respectivement des plans d’eau d’Iloa et des Prades mais aussi TDM (plan d’eau d’Aubusson), l’ouverture se prépare en amont.
Cela fait deux ans que nous n’arrivions plus à mettre en place une baignade surveillée jusqu’à la fin août, faute de candidats au recrutement de maître nageur sauveteur.
Débute Frédéric Chonier, maire de Saint-Rémy-sur-Durolle, et vice président en charge du tourisme à TDM. "Suite à ce constat, nous avons proposé cette année des formations au Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) citoyen, financées par TDM. Huit jeunes ont répondu et six ont eu leur examen et travailleront cette saison à la surveillance des plans d’eau ou de certaines piscines (Saint-Rémy et le centre aquatique à Iloa). C’est un investissement pour les années à venir."
Quel bilan tirent les acteurs du tourisme de la saison estivale 2023 en Livradois-Forez ?
À Iloa, dont la gestion appartient à la commune de Thiers, le recrutement de trois surveillants permettra une ouverture sept jours sur sept jusqu’au samedi 31 août. En 2023, l’amplitude avait été rabotée, là aussi, par manque d’effectif. Pour les trois plans d’eau, tous labellisés Pavillon bleu, tout est prêt pour accueillir les milliers de touristes (25.000 personnes ont fréquenté le site d’Aubusson durant la saison d’été 2023). Mais une inconnue demeure.
Des ultrasons contre la cyanobactérieQu’en sera-t-il des cyanobactéries cette année ? Alors que leur prolifération avait contraint les plans d’eau d’Aubusson et Saint-Rémy a baissé le pavillon vert, dès le 7 juillet en 2023, le second n’ayant pu ouvrir que deux semaines au total. "Bien sûr que cette fermeture a pénalisé les commerces locaux et même si nous avons d’autres atouts sur le site, le plan d’eau est notre image de marque", confie Frédéric Chonier. L’élu et son conseil n’ont d’ailleurs pas attendu les beaux jours pour tenter de prévenir le phénomène qui s’intensifie un peu plus chaque année.
Une solution est de limiter les apports en nutriments dans l’eau. Nous venons d’installer, en amont des sources alimentant les Prades, des protections pour que les animaux ne puissent pas aller dans les cours d’eau.
Autre investissement réalisé dernièrement et hors saison : un dispositif ultrason, plongé dans les eaux du lac, censé faire imploser les vacuoles (microcellules de gaz) des cyanobactéries et ainsi les détruire. Sans danger pour les baigneurs. "Le système est un peu décrié, mais on n’a pas le choix", admet l’élu qui fait référence aux résultats peu convaincants de ce type de matériel sur la prolifération de ces mycobactéries toxiques.
Reste à savoir ce que révéleront les premières analyses de la qualité de l’eau de baignade aux Prades avant l’ouverture lundi 1er juillet. Sur le site d’Aubusson, ces tests effectués par l’Agence régionale de santé (ARS) avant le premier week-end d’ouverture mi-juin, ont révélé des taux suffisamment bas pour autoriser la baignade. Des analyses à près de 160 € le test et qui devront être réalisés tous les 15 jours (ou toutes les semaines en cas de taux de cyanobactéries trop élevé) jusqu’à la fin août. D’ici là, de l’eau aura coulé sous les ponts. Espérons que les touristes auront pu en profiter.
Yann Terrat
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