L'ex-président François Hollande a vivement critiqué son successeur mercredi 26 juin sur BFMTV, estimant que la dissolution était un "tort" et critiquant sa politique.
"Il ne m'a en aucune façon consulté. Il a eu tort. Pas seulement moi-même, mais de consulter largement avant la dissolution", a déclaré celui qui est désormais candidat sous la bannière du Nouveau Front populaire dans la 1ère circonscription de Corrèze. "Il n'est pas davantage prêt à entendre des réflexions qui, pourtant, pourraient lui être utiles", a-t-il fustigé.
Une politique "méprisante"Pour le socialiste, Emmanuel Macron a une "forme d'action politique qui est très loin des gens, qui est, quelques fois, sans le vouloir, méprisante à l'égard de beaucoup" : il y a selon lui "une forme de distance qui s'est instaurée", ainsi qu'une certaine "ignorance de la vie réelle". François Hollande poursuit sa liste de critiques envers le chef de l'État.
Interrogé sur le fait qu'Emmanuel Macron appelle les électeurs à voter contre "les extrêmes", mettant dans le même panier le RN et l'union des partis de gauche, François Hollande a jugé que le chef de l'État "n'a pas tenu son rôle au lendemain de l'élection européenne". Emmanuel Macron n'a pas "cherché des interlocuteurs" et "n'a cessé d'avoir l'extrême droite comme seule partenaire de jeu", a analysé l'ex-président. "Il a considéré que le RN était sa seule alternative, il n'a pas essayé de construire d'autres alternatives". Et François Hollande de conclure : "Résultat, quand vous êtes rejeté, une partie de l'opinion se tourne vers l'alternative".
