La qualité de l'eau de la Seine, son débit, sa hauteur sont autant d'éléments sur lesquels le Cojo n'a pas de prise, mais qui sont essentiels au bon déroulé des Jeux. Le suspens autour de ce pari sera levé mi-juillet, assure Tony Estanguet.
Le président du comité d'organisation des JO, Tony Estanguet, a estimé mercredi 26 juin sur France Inter qu'on y "verra plus clair mi-juillet" sur la qualité de l'eau de la Seine, dans laquelle la baignade n'est toujours pas possible à l'heure actuelle.
La météo très pluvieuse a contrecarré les préparatifs des JO depuis un mois. "On n'a pas été épargné par les conditions météo", a lancé le triple champion olympique à un mois de la cérémonie d'ouverture sur la Seine le 26 juillet. "Cela a l'air de s'améliorer un petit peu, on y verra plus clair mi-juillet", a-t-il lancé.
"Si les cieux sont avec nous, alors ce sera très beau", a renchéri le directeur artistique des cérémonies, Thomas Jolly, lui aussi invité de France Inter. Le défilé des délégations aura lieu sur la Seine et le spectacle artistique, secret bien gardé, aura lieu sur les "quais, ponts et toits", a-t-il dit. Outre la cérémonie d'ouverture, les épreuves de triathlon et celles de nage en eau libre se dérouleront dans la Seine. "Cela fait partie des choses qu'on surveille de près, on a toujours su que la qualité de l'eau ne serait au rendez-vous qu'au mois de juillet 2024", a-t-il dit.
"Battons-nous pour que les JO soient cet espace de paix"Le préfet d'Ile-de-France, Marc Guillaume, a prévenu mercredi que le fleuve ne serait toujours pas baignable début juillet. Les fortes pluies des dernières semaines ont souillé l'eau et le fort débit du fleuve, remuant les bactéries, ne permet pas d'atteindre les normes sanitaires requises par les fédérations sportives internationales. Le fort débit de la Seine, monté à plus de 650 mètres cubes par seconde, contre 100 à 150 en période estivale, a empêché la tenue d'une répétition de la cérémonie d'ouverture lundi matin.
Interrogé sur la perspective d'un changement de gouvernement, Tony Estanguet a dit que "le Cojo continuera de travailler avec les nouvelles équipes en place si elles devaient changer". "On ne peut plus changer de projet, les choses sont tellement avancées, il faut qu'on aille au bout et je veux croire à la continuité républicaine", a-t-il dit. "On n'est pas complètement naïf, on sait ce qui se passe dans notre pays et dans le monde, on voit des tensions, des situations un peu inquiétantes. Justement, battons-nous pour que les JO soient cet espace de paix, de fraternité, de partage, d'émotions, de fête", a-t-il dit.
Avec AFP
