Il a rendu sa carte des LR pour celle de Reconquête. Installé dans le Cantal depuis bientôt trente ans, Jean-Jacques Bruxelle a été investi par le parti d’Éric Zemmour aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet, dans la première circonscription du Cantal (arrondissement d’Aurillac).À 66 ans, ce professeur de mathématiques, toujours en activité quelques heures par semaine et ancien chef d’établissement dans l’enseignement privé, en est même devenu le délégué départemental à l’automne dernier. Il a succédé à Guillaume de Balincourt, qui avait recueilli 3,07 % des suffrages au premier tour des législatives en 2022.
« J’ai toujours été intéressé par la politique, mais j’ai attendu d’être à la retraite pour m’y consacrer pleinement. Je n’ai pas loupé une seule émission de Christine Kelly, sur CNews, dans laquelle intervenait Éric Zemmour. J’ai été frappé par ses analyses et sa pensée. »
Il réfute l'étiquette d'extrême droite accolée à son partiJean-Jacques Bruxelle réfute l’étiquette d’extrême droite qu’on accole à son parti : « Nous ne sommes pas racistes, nous voulons seulement défendre notre pays. Les vrais racistes, pour moi, ce sont ceux qui favorisent l’immigration, mais qui ne permettent pas aux étrangers de vivre dignement chez nous et d’assimiler notre culture. Je ne suis pas pour le communautarisme. Est-ce que c’est extrême de vouloir que la langue française soit préservée ? Est-ce que c’est extrême de vouloir moins de matraquage fiscal pour les Français ? Est-ce que c’est extrême de vouloir que nos agriculteurs vivent de leur travail ? »Jean-Jacques Bruxelle est réaliste, son parti est jeune. « Je suis aussi candidat pour que Reconquête existe. Il fallait être présent pour les 2.900 électeurs cantaliens qui ont voté pour nous aux européennes. »
Le délégué départemental, qui regrette le « peu de temps pour la campagne », ne viendra pas tracter sur les marchés pour convaincre. Jean-Jacques Bruxelle défendra, sur les réseaux sociaux, ses priorités parmi lesquelles l’éducation, la santé ou encore l’agriculture.
Emmanuel Tremet
