Dans le cadre de « Juin Vert » – le mois de sensibilisation et de dépistage au cancer du col de l’utérus –, une initiative inédite et gratuite est menée au centre hospitalier Paul-Ardier d’Issoire (Puy-de-Dôme), ce jeudi.
Le centre hospitalier d’Issoire, associé au CRCDC (ex-Ardoc) et au comité 63 de la Ligue contre le cancer, organise pour la première fois une journée de sensibilisation au cancer du col de l’utérus, ce jeudi, 27 juin.Au fil de cette journée, une sensibilisation via un stand d’information sur le cancer du col de l’utérus et sa prévention par le dépistage et la vaccination, sera proposée dans le hall de l’établissement.
Des dépistages ciblés, au bon momentUne gynécologue sera également présente pour effectuer des dépistages en réalisant des frottis, gratuits, et sans rendez-vous, "aux femmes qui n’auraient pas de suivi gynécologique ou qui ne seraient pas à jour dans la réalisation de ce contrôle », souligne Catherine Foulhy, sage-femme, animatrice à la Ligue contre le cancer, chargée de prévention et de l’aide aux malades, et vice-présidente du CRCDC (*).Deux moyens existent pour prévenir le cancer du col de l’utérus : le frottis de dépistage qui permet de détecter des cellules pré-cancéreuses du col ou la présence du virus HPV, et la vaccination contre le papillomavirus.Dans le cas de lésions dépistées tôt, lors d’un prélèvement au niveau du col de l’utérus, des traitements très efficaces existent avant qu’elles ne dégénèrent vers un cancer.
Un dépistage régulier et au bon moment est donc primordial pour prendre en charge une patiente qui présenterait des lésions pré-cancéreuses. "Lors des premiers rapports sexuels, 80 % de la population va être infectée par le virus HPV. Celui-ci est éliminé spontanément par le système immunitaire dans la plupart des cas. Dans quelques cas, il persiste et peut entraîner des lésions des années plus tard", explique le docteur Aslam Mansoor, gynécologue à Issoire. D’où l’importance que toutes les femmes de 25 à 65 ans, soient dépistées régulièrement.
Sans rendez-vous"Il ne s’agit pas du même dépistage selon l’âge. Tous les trois ans, pour les femmes entre 25 et 30 ans. Et, en cas de résultat normal, tous les cinq ans, pour les femmes de 30 à 65 ans", explique Noélie Salesse, gynécologue à l’hôpital d’Issoire."Le taux de dépistage, au point de vue national, n’est que de 60 % dans la population générale [il est de 62,9 % dans le Puy-de-Dôme, NDLR], alors que l’objectif, pour que la population soit bien couverte, devrait être de 80 %", dévoile-t-elle.
Sans rendez-vous, les femmes peuvent venir, de 9 heures à 16 h 30. Cette consultation est gratuite et rapide : environ 15 minutes.
Catherine Foulhy poursuit : "C’est-ce que l’on appelle le 'free frottis'. Il faut juste venir avec une pièce d’identité et sa carte d’assurée sociale".
(*) Centre régional de coordination des dépistages des cancers.
Marie-Edwige Hebrard
Au début du mois, une action similaire a été proposée à Clermont-Ferrand, à l'hôpital Estaing. 80 femmes y ont pris part et ont bénéficié d'un frottis de dépistage. "Une participation satisfaisante" selon les co-organisatrices du CRCDC.