Suppléant lors du dernier scrutin, Vladimir Tilmant-Tatischeff est cette fois sur le devant de la scène, pour le camp présidentiel, mais avant tout pour le Modem.
L’ingénieur du Vigean, suppléé par Jean-Michel Boucart, l’annonce clairement : « si je suis élu, je serai dans le groupe de mon parti, qui vote en son âme et conscience, et qui sait construire des solutions gagnantes pour le pays. » Mais, s’il a été « heurté par la manière dont a été conduite la réforme des retraites, qui en plus n’était pas la meilleure solution », il ne se voyait pas ne pas s’engager. Car
aujourd’hui, sur cette circonscription, hormis M. Totty, c’est le grand écart entre une droite extrêmement dure, contaminée par l’extrême, et une gauche qui l’est tout autant avec LFI. Il fallait quelqu’un pour défendre mes valeurs : la démocratie, l’humanisme, l’attachement à la république et la laïcité.
Plein-emploiEt une partie du bilan présidentiel : « on est au plein-emploi, c’est une réalité. La réindustrialisation a commencé, et on revient de loin, comme pour la justice et la police, qui retrouvent des moyens. Le gouvernement a aussi sur répondre à la crise énergétique, en relançant le nucléaire. »
Protéger la ruralitéMais il estime toutefois qu’il faut « remettre plus en avant la valeur travail, que chacun puisse en vivre dignement. Mais aussi plus protéger les élus locaux, ces hussards de la république. Sur le plan local, il faut préserver notre richesse, le respect, le lien social qui règne ici. Pour cela, il faut préserver notre tissu de services publics, avec un régime d’exception pour la ruralité. Depuis 40 ans on regarde la ville comme une solution alors que c’est ici qu’on vit bien. Mais tout est fragile, et je pense par exemple au lycée de Mauriac, vieux de 400 ans, qu’il faut absolument protéger. Mais aussi à notre système de santé… L’État doit jouer son rôle d’aménagement du territoire, en sortant de son approche comptable. Et simplifier la vie des agriculteurs pour qu’ils continuent à nous nourrir de manière vertueuse. »
Grève au lycée : "La question est : veut-on faire du nord-ouest Cantal un désert éducatif ?"
Yann Bayssat
