Les Yzeuriens étaient conviés par leurs élus à un état des lieux annuel des actions menées par l’équipe municipale, mercredi soir, au château de Panloup. Pour la cinquantaine de personnes qui se sont déplacées, c’était aussi l’occasion de poser des questions sur des thèmes qui les inquiètent : l’avenir de la maison de Bellecroix, l’insécurité, le stationnement…
Après les prises de paroles des élus d’Yzeure, plusieurs habitants tenaient à mettre en lumière leurs interrogations. D’abord concernant la "rationalisation" des bâtiments appartenant à la commune. Avec l’augmentation des coûts des énergies, la Ville a décidé de transférer le service petite enfance, qui se trouve dans la maison de Bellecroix, vers l’ancienne école maternelle des Bataillots, d’ici janvier 2025.
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Le devenir de la maison de Bellecroix. Ainsi, les habitants avaient plusieurs questions. "Qu’en est-il de la cession de cette maison ?" "Quel type d’activité va s’implanter à la place ?" "Que va devenir le parc de 17.000 m² accolé à la maison ?"
Pour le maire, Pascal Perrin, "on devrait y voir plus clair d’ici décembre", quand le service aura déménagé. Quoi qu’il en soit, la maison ne devrait être vendue qu’avec 2.000 m2 de terrain maximum. La majeure partie du parc restera donc publique, "il n’y aura pas de constructions de maisons". Quant à l’activité qui pourrait prendre place dans la maison, "il ne devrait pas y avoir de boîte de nuit, comme on a pu entendre, puisqu’elle ne sera pas destinée à une activité commerciale. On peut imaginer la vendre à un particulier qui en ferait une maison d’habitation". Et de terminer, "de toute façon, nous ne vendrons pas au plus offrant, mais à celui qui proposera le meilleur projet".
Insécurité et police municipale. Face à un sentiment d’insécurité croissant, certains habitants ont questionné le rôle de la police municipale. "Est-ce que des rondes sont prévues la nuit avec les trafics qu’on constate, notamment dans les parcs ? Pourquoi nos plaintes ne débouchent-elles sur rien ?" Les élus ont d’abord rappelé que "les chiffres réels sur l’insécurité sont stables à Yzeure". Sur la police "les agents municipaux ne travaillent pas la nuit, il faut donc appeler la police nationale en cas de besoin et surtout ne pas intervenir soi-même si on constate des infractions la nuit", a rappelé le maire. Pour les plaintes, "si les Yzeuriens ont l’impression qu’elles n’ont pas de suite, il faut avertir les élus". Sur l’insécurité, le maire a aussi évoqué le sujet des squats, par exemple dans l’ancien Aldi, route de Bourgogne.
L’ancien Aldi pour un million d’euros ?"Il faudrait que le magasin soit vendu pour être à nouveau occupé et éviter les incivilités. Mais l’enseigne voudrait le céder pour un million d’euros ! Qui pourrait être intéressé à un tel prix ?" Des habitants ont pointé les stationnements gênants réguliers dans certaines rues, où les voitures sont à cheval sur le trottoir, obligeant les passants à emprunter la chaussée. "Pourquoi la police municipale ne dresse-t-elle pas plus de PV ?" Pascal Perrin a expliqué que d’ici la rentrée, les agents auront des consignes pour sévir et faire davantage de pédagogie, "Notamment dans les rues autour de la place Jules-Ferry". Les Yzeuriens sont prévenus !
Emeric Enaud