Des agents communaux en vacances, des fêtes patronales ou des festivals, prévus les jours du scrutin. Des salles municipales, qui servent traditionnellement de bureau de vote, occupées par des mariages ou des fêtes d’association… On ne compte plus les raisons qui feront des élections législatives des dimanches 30 juin et 7 juillet un véritable casse-tête.
L’Association des maires de France s’en est très vite émue après l’annonce faite par Emmanuel Macron, dimanche 9 juin. Voici quelques exemples de la pagaille qu’entraîne l’organisation de ces élections, un peu partout en France.
Des inaugurations retardéesDans le département comme ailleurs, le temps est compté pour organiser ces élections législatives inattendues. Quelques jours après les Européennes, les isoloirs et autres urnes vont de nouveau servir le 30 juin puis le 7 juillet, en cas de second tour. Sur le terrain, les communes sont plus ou moins touchées. À Brioude, le maire explique qu’il n’y aura pas de grands chamboulements. « Il faut s’adapter, mais ce n’est pas insurmontable. Je n’ai pas entendu dire, autour de moi, que le programme initial de certaines communes allait être perturbé », indique Jean-Luc Vachelard.
Pourtant, d’autres localités de Haute-Loire ont dû revoir leurs agendas des prochaines semaines. Comme à Langeac où l’inauguration de la piscine est décalée. C’est aussi le cas à Collat où la réception des travaux de restauration de l’église devra attendre. Et pour cause, les deux événements étaient prévus la veille de scrutin, mais la période de réserve électorale oblige un report. Il se dit aussi que certaines municipalités sont inquiètes concernant la mobilisation pour l’encadrement du vote, notamment au second tour.
Des reports à des dates inconnuesMais, ce changement de programme suite à la dissolution de l’Assemblée nationale n’impacte pas que les communes. Le Vélo club du Velay a annoncé hier que son grand prix du Monastier était « avancé au 6 juillet en raison des élections ». Les particuliers doivent aussi revoir leurs plans, malgré parfois plusieurs mois d’organisation. C’est le cas de Solène Bertrand, une habitante d’Espalem, à l’ouest de Brioude. Depuis plusieurs mois, cette mère de famille travaille sur la tenue d’une journée importante. « Le baptême civil de notre fils aurait dû se tenir le 7 juillet. Il n’aura pas lieu et nous ne savons pas à quelle date il sera reporté. Est-ce que cela se tiendra plus tôt ou plus tard ? Nous n’avons pas plus d’informations », explique-t-elle.
Problème, Solène Bertrand avait organisé une grande réunion familiale pour célébrer l’événement. « Nous avons invité de nombreux proches. Certains habitent loin ou ne seront pas disponibles cet été. » Par conséquent, elle a décidé de maintenir la réception. « On fêtera un baptême qui n’aura pas encore eu lieu, plaisante-t-elle. C’est pour cela qu’on se réunissait, mais il en a été décidé autrement. » Une annulation forcée qui deviendra un élément de dérision au cours des festivités. En effet, pour la réception de ses invités, la mère de famille a prévu une décoration centrée sur la date du 7 juillet, non pas jour de baptême, mais bien de second tour des élections législatives…
Nathan Marliac
