Elle sera l’hôte, demain, de la cité thermale et reçue telle une reine. Pour en savoir plus sur l’histoire de cette dernière et sur les Jeux olympiques en général, une exposition s’impose : « Au cœur de l’Olympisme », à la médiathèque Valery-Larbaud.
Quarante-sept panneaux disposés sur les trois étages de la médiathèque pour bien comprendre ce qu’est le mouvement olympique. Son histoire très ancienne et sa renaissance, ses anecdotes, son esprit, ses symboles comme les cinq anneaux, ses légendes et ses héros. En tout, quinze thématiques sont abordées par cette exposition qui porte le label « Terre de jeux 2024 ».
L’histoire ancienne donc ? Les Jeux olympiques, créés pour honorer Zeus, font rayonner la cité d’Olympie jusqu’à ce qu’un tremblement de terre stoppe la dynamique. Des siècles plus tard, des fouilles archéologiques remettent à jour Olympie. La Révolution française sera une des premières à reprendre l’idée des Jeux en organisant les « Olympiades de la République ».
L’idée va faire son chemin et inspirera le baron de Coubertin qui offre les premiers JO de l’ère moderne à la Grèce. Les seconds seront pour Paris et accueilleront vingt-quatre pays, près de mille athlètes dont vingt-deux femmes et vingt disciplines dont le tir au canon. Pour comparaison, les JO 2024 rassembleront 206 pays, 15.000 athlètes et trente disciplines.
À noter que la France abrite pour la troisième fois les JO, la dernière c’était il y a cent ans (1924 avec 3.089 athlètes dont 135 femmes). 1924, c’est aussi l’année de la création de la « Semaine internationale des Sports d’hiver ».
« Citius, altius, fortius »« Citius, altius, fortius », nul n’est besoin d’être un latiniste chevronné pour comprendre le sens de l’expression, « Plus vite, plus haut, plus fort ». D’entrée, De Coubertin tempère son importance en disant que « l’essentiel est de participer ». Le mot « fair-play », employé pour la première fois par Shakespeare, colle aussi à la manifestation sportive.
Les JO, ce sont aussi autant de luttes contre le racisme, la parité puis l’accueil du monde du handicap. Ainsi, il faut attendre 1924 pour voir un premier athlète noir champion olympique, 1928 pour que les femmes puissent participer aux épreuves d’athlétisme, 2004 pour qu’une femme soit nommée à la présidence d’un comité d’organisation. D’autres symboles vont apparaître comme le serment olympique prononcé par un athlète du pays hôte, au nom de tous ses collègues. Les anneaux, au nombre de cinq qui représentent les cinq continents réunis sous « le même emblème internationale » (dixit encore le baron).
Et puis, la flamme bien sûr. Elle est là dès les jeux antiques. Le feu constituait un élément sacré lié au mythe de Prométhée qui avait pris le feu aux dieux de l’Olympe pour l’offrir au peuple. Elle est aujourd’hui l’expression des valeurs positives de l’être humain.
« Tarzan » WeissmullerSi, bien sûr, il faut évoquer l’esprit des Jeux à travers des formules et des symboles qui ont fait école, les JO c’est avant tout des compétiteurs hors normes. Johnny Weissmuller, qui endossera le rôle de Tarzan au cinéma, Fanny Blankers ou la ménagère volante, Michael Phelps dit la balle de Baltimore, Usain Bolt surnommé la foudre, Nadia Comaneci baptisée la petite fée de Montréal. Côté français, Teddy « Winner » et Laure « olympique ».
Le voyage au Cœur de l’olympisme est une invite à visiter les coulisses d’une épreuve qui réveille le monde tous les quatre ans. À voir à la médiathèque avant ou après le passage de la flamme dans notre ville.
Pratique. Exposition « Au cœur de l’Olympisme », à la médiathèque Valery-Larbaud, jusqu’au samedi 27 juillet. Tout public.
