Le Café de la paix a un nouveau patron. Stéphane Tintignac a repris l’affaire et succède à Éliane Tronche qui l’a fait vivre durant 48 ans.
Le Café de la paix, c’est une institution au royaume des bistrots tullistes. Tenu pendant 48 ans par Éliane Tronche, l’établissement vient de changer de main. C’est désormais Stéphane Tintignac qui règne derrière le comptoir mais à 52 ans, son ambition est beaucoup plus modeste : « Si ça peut me mener jusqu’à la retraite, c’est parfait, c’est une nouvelle expérience ». C’est que l’homme à un passé derrière lui. Plombier de formation, il a exercé à Tulle mais aussi à La Rochelle. « J’ai toujours été à mon compte, toujours été artisan… Mon père était ébéniste à Tulle et mon oncle, tapissier. Et mon grand-père était imprimeur, j’ai pris le même chemin ».
Arrêter de courirEt puis, la cinquantaine venant, l’envie de retrouver ses racines : « Oui, ça doit être un cycle dans la vie, l’envie ou le besoin de rentrer au pays, je crois surtout qu’on a envie d’un peu plus de calme, arrêter de courir après l’argent ». C’est ça, arrêter de se jeter partout et comme Stéphane de faire 50.000 kilomètres par an.Le nouveau « patron » a quand même une ambition, un truc qui lui tient vraiment à cœur : créer du lien social : « J’ai vraiment envie de garder ce lieu populaire, d’y accueillir toutes sortes de gens et de faire en sorte que les gens se parlent et lâchent un peu leur portable, qu’ils regardent autour d’eux… si je pouvais, les téléphones resteraient à l’entrée du bar ».Que les gens se parlent, qu’on retrouve un peu de communication. « En fait, souvent, on oublie juste de regarder son voisin à force de regarder au bout du monde ».
Créer du lien social : un beau métier
Stéphane Tintignac a aussi pour projet d’organiser une fois par semaine un repas, en lien avec un ou des professionnels du quartier car, lui, il n’est pas cuisinier. « Ce pourrait être une grande table et on s’assoirait où il y a de la place, jeune et vieux… Les vieux, ils ont des trucs à dire, ils ont des anecdotes, des histoires, ce serait mieux qu’ils les racontent plutôt que de les emporter au paradis ».Créer du lien social, et si c’était le plus beau métier ? Pour Stéphane Tintignac, c’est oui. Et pourtant, l’homme semble un peu bourru au premier abord. En tout cas, il cache une âme d’artiste. Lui-même conçoit et fabrique des meubles avec des vieux bidons, style industriel « j’aime mêler la ferraille et la peinture… je suis juste un ferrailleur », glisse-t-il avec un sourire. Stéphane Tintignac a aussi un chouette projet pour faire rimer art et café de la paix. En face du bar, sous les platanes du quai Baluze, il aimerait créer un petit marché de l’art, un rendez-vous fixe où les artistes viendraient montrer leur travail « et si possible, vendre leurs œuvres… si ça peut les aider à vivre de leur travail ! »Enfin, côté déco, il aimerait petit à petit, donner une ambiance bistrot d’antan, ambiance 1920 Art déco.Depuis quinze jours qu’il a repris le Café de la paix, il a gardé la clientèle d’Éliane et participe à l’animation du quai Baluze. Ne lui reste plus qu’à imprimer sa marque.
Les nouvelles du commerce.Swany et Swany-Enzo. C’est largement officiel. Les deux boutiques de Patricia Bordes vont déménager. Actuellement situées avenue Victor-Hugo, presque l’une en face de l’autre, les deux boutiques vont se réunir et s’installer dans l’ancien immeuble de l’hôtel Le Dunant. Des travaux sont en cours depuis plusieurs mois dans cet ancien hôtel. La partie supérieure est destinée à recevoir des appartements et un grand local commercial est en cours de réfection au rez-de-chaussée. C’est ce local qui accueillera la nouvelle boutique Swany, a priori, début septembre. Dans les prochaines semaines et pour la durée de l’été, la boutique au droit de l’avenue devrait rejoindre celle de gauche avant le grand déménagement.Little kids.Le magasin de Sabrina Ferras, avenue Victor-Hugo, a lui changer d’emplacement depuis plusieurs semaines. Il a pris une partie de de l’ancienne enseigne Cache-cache et a ainsi triplé sa surface de vente.« Cela me permet aujourd’hui de proposer beaucoup plus de choix et surtout, alors que je ne faisais que du 2 aux 16 ans, maintenant, je propose également l’habillement pour les bébés, dès la naissance ».Mademoiselle Angèle.Le salon de thé de la place Carnot pourrait déménager prochainement et trouver à s’installer sur l’autre rive, presque en face, dans le local anciennement occupé par Quai Design. Un lieu de passage bien plus fréquenté.Tacos Kebab.M. Gurses, le patron de l’établissement de restauration rapide Le Tacos Kebab, avenue Charles-de-Gaulle (à côté du Richelieu) devrait créer une nouvelle enseigne face à la gare, dans un petit local, anciennement Maru Café ou A la frite du Nord.
Blouma beauty.Stéphanie Ahmed a ouvert Blouma Beauty il y a une quinzaine de jours petit local juste au-dessus de la librairie Chantepage avenue Charles-de-Gaulle. « Je ne suis pas esthéticienne mais j’ai profité d’un congé maternité pour faire les formations correspondant aux techniques qui m’intéressent… Et d’ailleurs, ce n’est pas un institut, c’est un salon », précise-t-elle.Elle propose des extensions de cils, du microblading pour les sourcils, du microshading, un travail à l’aiguille qui s’apparente un peu au tatouage pour les sourcils et pour les lèvres, contour et remplissage.Elle propose également le blanchiment dentaire (avec gel et lumière bleue), la pose d’ongle dite pose américaine et encore le lifting colombien, une technique en vogue, popularisée par des célébrités comme Kim Kardashian, Beyoncé…« Je crois que je peux apporter quelque chose qu’on ne trouve pas dans les instituts classiques et j’aime aussi l’idée d’aider les femmes à se sentir belle, à se sentir bien, à être plus en confiance ». Salon ouvert les mardis, jeudis et samedis.
Arnaud Besnard
