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"Je n'ai jamais crié, jamais pleuré", raconte une Creusoise victime de violences conjugales pendant 30 ans

Frappée pendant des années par son mari, Sylvie, Guérétoise de 68 ans, a tenté de mettre fin à ses jours il y a maintenant un an. Elle a pu bénéficier ensuite d’un logement d’urgence proposé par l’association Intermède 23. Un refuge qui lui a permis de retrouver goût à la vie. Cela, après 30 années de violence durant lesquelles elle n’a jamais été en mesure de trouver un quelconque échappatoire.

Attirée par les effluves sucrées de la fête foraine en ce mois de juin 2023, Sylvie (*) est allée s’acheter un beignet à la Trinité de Guéret. Un simple moment de bonheur spontané alors que cette habitante creusoise a tenté de mettre fin à ses jours la veille afin d’échapper aux violences de son mari. « C’était le 4 juin 2023, raconte avec une vive émotion la sexagénaire. Le jour de la fête des mères… Je voulais partir, je ne trouvais pas d’issue. »

30 années de violences

Depuis plus de 30 ans, Sylvie, originaire du Nord, est victime de violences conjugales. Arrivée avec son mari en Creuse il y a 16 ans, les violences se sont poursuivies jusqu’à ce 4 juin 2023, le jour où elle a reçu le coup de trop, celui qui l’a poussée à commettre l’irréparable. Ce samedi de printemps, pour la première fois, son mari la frappe à l’extérieur du domicile conjugal et la blesse à la main. Il refuse de la conduire aux urgences et la frappe à nouveau le même jour. « Plus fort que les autres fois. Alors je me suis dit ça y est, j’y vais. J’ai tout pris. »

Sylvie avale une boîte entière d’un puissant somnifère. Son mari la retrouve inanimée le dimanche matin vers les 11 heures et la conduit à l’hôpital. Alors dans le coma, elle échappe de peu à la mort et ne se réveille que le lundi à 14 heures. Le médecin veut la renvoyer chez elle mais elle refuse catégoriquement. Elle est alors transférée dans un hôpital psychiatrique où une aide-soignante comprend enfin qu’elle est une femme battue et saisit l’ampleur de la détresse d’une personne qui a tout simplement peur de mourir sous les coups. « Ça a été vraiment une chance qu’elle soit là. C’est elle qui a alerté une assistante sociale qui elle-même m’a mise en relation avec l’association Intermède », raconte posément Sylvie. 

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Hébergée en urgence...

Le soir-même, elle est accueillie par cette association qui propose une écoute et des hébergements d’urgence pour les victimes de violences conjugales en Creuse. Mais elle n’a aucune affaire. Ni portable, ni ses lunettes pour lire, ni aucun moyen de paiement. Elle a pour unique bagage une vie cabossée par la violence dont elle veut désormais se défaire, tant bien que mal. 

L’éducatrice spécialisée de l’association, Mathilde Berthelot, est l’une des premières à accueillir Sylvie au sein de l’appartement d’urgence. Elle lui donne 15 euros afin qu’elle puisse aller acheter quelque chose à manger. A peine sortie de son hospitalisation, la Creusoise décide d’aller prendre un beignet sur la fête foraine qui se tient au même moment dans le centre-ville de Guéret. Glanant un bref moment de vie après avoir tutoyé la mort. Un instant hors du temps qui n’a finalement rien d’anecdotique et qui émeut aux larmes toutes les personnes présentes autour d’elle ce jour-là dans l’appartement. 

...comme 37 autres

Comme elle, 37 personnes ont pu bénéficier des deux appartements d’urgence de l’association Intermède en 2023. « Outre les hébergements, ce sont 117 situations qu’on a pu accompagner durant l’année, détaille Mathilde Berthelot. On a des femmes de tous les âges, des jeunes mamans comme d’autres plus âgées. » Sylvie restera dans cet appartement jusqu’au 2 octobre 2023. Entre-temps, elle subit le « contre-coup » de ce qu’elle vient de vivre. Elle réalise peu à peu ce qu’elle a vécu pendant plus de 30 ans. Qu’elle a subi l’emprise de son mari pendant bien trop longtemps, incapable de s’en défaire.

Elle subit ses premières violences à l’aune de sa deuxième grossesse à 32 ans. Son mari ne veut pas de l’enfant et l’oblige à avorter. Un crève-cœur pour la jeune maman qui finit par s’y résoudre. Ce premier différend sera le point de départ de la violence qui va s’installer dans le couple. 

Une emprise psychologique

Son mari, un enfant de la DDASS, souffre de troubles psychiatriques et tente de se faire soigner avant d’être placé en invalidité en 2006. Mais une fois le couple arrivé en Creuse, il y a 16 ans, l’homme arrête son traitement. Puis accentue les violences sur sa femme. Ce sont des coups de poings quotidiens. Tout est prétexte à violence. Un regard, un mot, une visite à leur fille, un sms, le travail, etc. Toute la vie de Sylvie est rythmée par la violence de son mari à laquelle s’ajoute son sadisme.

« Il m’empêchait d’aller aux toilettes jusqu’à ce que je me fasse dessus. Je n’ai jamais crié, jamais pleuré, si je le faisais, je savais que j’allais en prendre une autre. »

Les clôtures de la maison sont hautes, les violences se passent à l’abri des regards et des soupçons. L’emprise est totale. 

Depuis six ans qu’elle est à la retraite, Sylvie n’a plus le droit de conduire, son mari lui interdit. Ni plus de prendre des nouvelles de ses amis. La porte de sortie à sa situation dramatique semble impossible à entrouvrir. « Au-delà de la violence physique, il y a une violence psychologique, rappelle Mathilde Berthelot. Pour toutes les femmes que l’on accompagne au quotidien, ça les détruit tout autant. L’estime de soi et la confiance en soi sont réduites à néant. »

Vivre l'après

Ce qui fait tenir Sylvie tout au long de ces années est son travail dans la restauration puis son autre dans le secteur de la santé. Bien qu’elle n’en ait jamais parlé à aucun de ses collègues. Par ailleurs, son petit-fils dont elle s’occupe certains week-ends lui permet de trouver un second souffle. Pour elle, il incarne un peu ce deuxième enfant que son bourreau lui a empêché d’avoir. 

Quand elle quitte l’appartement d’urgence le 2 octobre 2023, la retraitée essaye de retrouver un nouveau logement. Comme beaucoup d’autres personnes, les gendarmes chargés de son dossier lui demandent pourquoi elle décide de quitter sa maison et non pas son mari. « C’est une chose qu’on m’a beaucoup reproché, c’est vrai. Mais je ne pouvais pas retourner dans cette maison. Tout me rappelait les violences. Je suis passé dans chaque pièce, il n’y en a pas une où je n’ai pas été battue. »

J’espère que j’arriverai à me relever

En décembre 2023, son mari est condamné à un an de prison ferme aménageable et a l’interdiction de rentrer en contact avec elle. Mais Sylvie a besoin de plus pour se reconstruire. En attendant que son divorce soit prononcé, la Guérétoise a déjà fait changer tous ses papiers d’identité pour reprendre son nom de jeune fille. Elle a même fait refaire son passeport pour voyager. Chose qu’elle n’avait jamais pu imaginer auparavant. « L’année prochaine, je devrais aller en Italie avec ma belle-soeur. C’est la seule personne de ma belle-famille qui me parle encore. »

Aujourd’hui, Sylvie participe à des sorties avec l’association Intermède pour lui changer les idées. Et surtout, elle veut affirmer haut et fort à toutes les femmes victimes de violences conjugales « qu’il faut oser en parler. Ça ne choquera personne, il ne faut pas avoir peur. » Quant à son avenir, la femme de 68 ans espère qu’il sera plus radieux que sa vie précédente. « J’espère que j’arriverai à me relever un jour mais je ne sais pas si j’y arriverai. » Cette année, elle n’a pas eu la force d’aller chercher un beignet à la fête foraine. Pas encore. 

(*) Par souci d’anonymat, le prénom a été modifié. 

 

Vincent Faure

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