Une première mobilisation test d’union contre le Rassemblement national était organisée, ce samedi 15 juin, à Aurillac. Aux lendemains des Européennes et d'une semaine politique particulièrement agitée.
Une voix. Celle de Laurence Laybros, pour l’intersyndicale et rassembler les forces en présence. « Contre les idées de l’extrême droite qui manipule l’électorat en faisant croire à des jours meilleurs avec une politique qui vise à détruire tout ce qui fait notre vivre ensemble et tout ce qui a été gagné par les travailleurs, les retraités, les sans-emploi. C’est un programme mortifère à tous les points de vue. Leur seul objectif, c’est le pouvoir. On fait des promesses, on séduit. C’est de l’imposture. »
Des citoyens de tous âges dans le cortègeDans le cortège, cours Monthyon, des porte-drapeaux syndicaux, des sans drapeaux drapés de leur tenue citoyenne. De tous âges, retraités, actifs, jeunes et enfants, venus dire non au Rassemblement national. « La réalité, c’est que si on ne fait pas barrage au RN, on ne sait pas de quoi demain sera fait, commente Émilie. Je pense à mes enfants. »
Un premier rassemblement citoyen durant l’entre-deux tour des présidentielles 2017 avait réuni quelque 150 personnes à Aurillac. Ce samedi 15 juin, ils étaient plus de 350.
— La Montagne Aurillac (@lamontagne_15) June 15, 2024Une crainte et une colère mêlées d’incompréhension après la folle semaine politique et les résultats des élections européennes. « Le vote, ce n’est pas un jeu, on ne joue pas pour essayer des gens dangereux, reprend la voix au micro. Pendant quinze jours, il faut occuper le terrain. Macron a joué avec nos vies, notre démocratie et nos libertés. Il a installé le RN comme seule alternative en France. Il est responsable de la situation. Il dissout, soudons-nous. »
« Pour un sursaut démocratique »Dans les rangs, Barbara et ses trois enfants suivent le mouvement avec la poussette. Elle a tenu à les emmener à la mobilisation. « C’est une évidence d’être là. Pour défendre la liberté de notre pays, empêcher que l’extrême droite soit décisionnaire. Mes enfants posent des questions, il était essentiel qu’ils soient là aussi pour défendre nos valeurs de liberté et de vivre ensemble. »
« L’extrême droite nous l’avons vue à l’œuvre dans notre histoire, reprend la voix. Ce qui nous attend, on le sait. Une vision passéiste de la société et de la jeunesse. Soyons ensemble pour un sursaut démocratique et social. Pour les valeurs liberté, égalité fraternité issues de la Révolution française. »
Le cortège s’est rendu jusqu’à l’esplanade Michel-Crespin. D’autres actions sont prévues jusqu’au premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin.
Magali Roche