Poursuivre ses études tout en portant un projet entrepreneurial, c’est ce que propose Clermont Auvergne Pépite. Un service universitaire qui fête ses dix ans. Et organise un après-midi de rencontres ouvert à tous à Clermont-Ferrand le 30 mai.
Priorité aux études, pas au projet entrepreneurial. Être étudiant-entrepreneur est avant tout une expérience, un parcours d’apprentissage. S’il conduit effectivement à créer son entreprise, c’est la cerise sur le gâteau.
"Nous ne sommes pas un incubateur d’entreprise, nous sommes là pour développer des compétences entrepreneuriales", clarifie Betty Teixeira, la directrice de Clermont Auvergne Pépite, le dispositif qui a pour mission de sensibiliser, former et accompagner les étudiants à l’entrepreneuriat sur tout le territoire d’Auvergne.
Parcours de sélectionIl est accessible à tous les étudiants, qu’ils soient à la fac, en classes préparatoires, en grandes écoles… Et dans tous les diplômes et à tous les niveaux d’études.
"Le préalable est d’être inscrit sur la plateforme Statut national étudiant-entrepreneur (SNEE) et d’avoir été retenu à l’issue d’un parcours de sélection par un comité d’engagement", résume Nadine Mathieu, chargée de communication de Pépite, à Clermont-Ferrand.
Quel est l’atout principal ?"La motivation. Et un projet au moins à l’état d’idée formalisée", précise Betty Teixeira. Depuis dix ans, et la labellisation Pépite du dispositif de Clermont-Ferrand, ce service universitaire n’a cessé de grandir :
"Nous sommes passés de 16 étudiants accompagnés en 2014 à 167 cette année"
Soit aujourd’hui un réseau de 666 "anciens Pépite", dont deux cents qui ont créé leur entreprise. Beaucoup ont été mobilisés pour marquer les dix ans de Pépite, le 30 mai, à la Coopérative de mai, à Clermont.
Un enseignant et un mentorL’équipe de Clermont Auvergne Pépite est aussi dynamisée par cet évènement. "J’étais seule en 2014, nous sommes aujourd’hui neuf personnes !", sourit Betty Teixeira.
L'équipe propose à la fois des sessions de sensibilisation dans les établissements pour faire germer la graine de l’entrepreneuriat et des ateliers collectifs comme des accompagnements individuels des étudiants-entrepreneurs, en binôme avec un enseignant référent.
Business model, stratégie de communication, marketing… Ce sont de véritables cours dispensés par des professionnels. Jusqu’à, pour ceux qui le souhaitent, donner lieu à l’obtention d’un diplôme, valorisable ensuite dans le parcours professionnel, "et permettant de travailler un an de plus à la fin des études, à 100 %, sur son projet d’entreprise." En moyenne, les étudiants restent trois ans chez Pépite. Certains immatriculeront leur entreprise, d’autres pas. Mais tous auront appris.
Une richesse pour le territoire"L’entrepreneuriat permet aux étudiants d’appliquer les concepts théoriques qu’ils apprennent en cours à des situations réelles."
Une richesse aussi pour l’économie du territoire. Par exemple, Capillum, dont le but est de "faire du cheveu la fibre de demain en créant des solutions écologiques et innovantes bénéfiques pour notre planète", a été un projet Pépite. Celui des lacets pour sneakers de Thibault Omerin aussi.
En effet, les étudiants-entrepreneurs apportent aussi souvent de nouvelles idées innovantes au marché. Comme Aurore Martinet et Meeraï, une marketplace de seconde main dédiées aux mangas.
Rencontres
De 15 heures à 17 h 30, stands des anciens étudiants passés par Pépite qui ont créé leur entreprise, dont Thibault Omerin (Le Tresseur), Manon Fernandez (Nosqua), Aurore Martinet (Meeraï).
ConférenceÀ 17 heures, conférence animée par Laetitia Chaucesse sur le principe de plateau, avec une vingtaine de chefs d’entreprise pour montrer que l’on peut entreprendre dans tous les domaines.
PratiqueJeudi 30 mai, à partir de 15 heures, ouvert à tous, entrée libre, à la Coopérative de mai, rue Serge-Gainsbourg, à Clermont-Ferrand.
Le statut national d’étudiant-entrepreneur s’adresse aux jeunes porteurs d’un projet de création d’entreprise au sein d’un Pôle étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (Pépite), en cours de formation ou jeunes diplômés.
Un accompagnementLe statut permet d’être accompagné par des spécialistes et tuteurs enseignants, de bénéficier de conseils et d’un réseau, de prétendre à des aides de financement.
Des étudesIl offre la possibilité de suivre ses études et de mener son projet en même temps grâce à des aménagements d’emploi du temps. Le projet entrepreneurial peut se substituer à un stage ou un projet de fin d’études.
Un diplômeIl donne accès à un diplôme dédié : le D2E (Diplôme Étudiant-Entrepreneur).
Cécile BergougnouxPhotos Francis Campagnoni