Dominique Julien reçoit jeudi après-midi le premier groupe de jeunes footballeurs et leurs encadrants. Ceux-ci ont fait le déplacement depuis Bourg-en-Bresse. Les enfants participent au grand tournoi qui se joue cette fin de semaine au stade de Vorey avec le Groupement Emblavez jeunes.
Le groupe possède une douzaine de résidences en FranceLes joueurs viennent de toute la France. Dominique leur prodigue quelques recommandations avant de rejoindre le chalet qui leur est attribué. La déception des enfants d’apprendre que ce chalet est un des rares à ne pas disposer de la télé et qu’ils devront se passer de la piscine (la mise en eau est prévue seulement samedi) n’est que de courte durée. L’excitation de rejoindre le terrain et de taper dans un ballon prend le dessus. Dominique se livrera au même exercice avec d’autres groupes tout au long de l’après-midi.
La nouvelle directrice du village de vacances est attentive à ce que le séjour se passe bien, que les jeunes résidents respectent les lieux, d’autant plus que quelques améliorations ont été apportées aux 41 gîtes, en particulier le remplacement des canapés et de la literie. Ces gîtes peuvent accueillir 2, 6 ou 8 personnes. Plus de 200 personnes fréquentent le village de vacances au gros de la saison. Chaque résidence dispose de sa petite cuisine. Les vacanciers profitent d’un bar, de la piscine (plus que quelques jours de patience).
Ce week-end de l’Ascension donne en quelque sorte le coup d’envoi de la saison touristique au village de vacances qui affiche complet. La structure communale créée dans les années soixante-dix vient d’être confiée (pour cinq ans) au groupe Olydea sous la forme d’une délégation de service public. À l’automne dernier, la SAS Esprit nature n’ayant pas souhaité postuler pour un nouveau contrat. Le groupe Olydea possède une douzaine de résidences de tourisme à travers la France, des destinations mer, montagne et campagne.
Le village de vacances de Vorey a ouvert ses portes au 1er avril. Et jusqu’à fin octobre. Dominique Julien ne manquera pas de travail cette saison. Elle doit gérer et entretenir la structure avec Christophe qui s’occupe de l’entretien, en particulier des espaces verts. Une autre personne, embauchée en début de saison n’est pas revenue au bout de quelques jours.
Liberté dans les réservationsL’Aveyronnaise est rompue à ce travail qui est le sien depuis 30 ans après des fonctions de journaliste et de directrice de cabinet dans des collectivités. Elle a constaté bien des évolutions dans le secteur touristique, et pas toujours positives à ses yeux surtout quant à la gestion du personnel. La nouvelle responsable est accompagnée de son mari, Jean-François, lequel n’est pas salarié du groupe.
Dominique a travaillé dans le tourisme aux quatre coins de la France. Quand elle quittera Vorey cet automne ce sera pour prendre quelques semaines de repos bien mérité avant de gagner cet hiver la station de Saint-Colomban-des-Villards en Savoie où elle aura en charge la résidence Olydea de la commune.
Certains jeunes partant le samedi, le chalet qu’ils occupent est reloué pour le dimanche à des familles. La fréquentation du village de vacances est essentiellement familiale. « Chez nous, il n’y a pas de contrainte. Les gens viennent et partent quand ils veulent, en basse comme en haute saison. Les locations ne se font pas seulement à la semaine, même si cette formule offre des tarifs plus attractifs », indique la responsable. Des familles réservent en ce moment souvent le temps d’un week-end et surtout pour profiter de l’environnement. Le village dans son écrin de verdure en bord de Loire est plébiscité, y compris par une clientèle à la recherche d’un lieu de villégiature de proximité. En cette période de l’année, les réservations pour la salle de réception de 50 places commencent à arriver comme pour les gîtes.
Entre village de vacances, camping, gîte communal, hôtel et toutes les structures d’accueil privées, Vorey totalise entre 400 et 500 lits touristiques marchands. La localité a confirmé ces dernières années sa vocation touristique. De vieilles publicités n’y vantaient-elles pas jadis « l’air pur » ? Des façades d’immeubles conservent les traces en partie effacées d’enseignes rappelant la présence importante en des temps pas si lointains de l’hôtellerie familiale dans la vallée de la Loire.
Philippe Suc